Grève bpost: les centres de tri de Bruxelles, Charleroi et Liège toujours bloqués

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Alors que les centres de tri d’Anvers et Gand ne sont plus bloqués par des piquets de grève vendredi après-midi, ceux de Liège, Charleroi et Bruxelles sont toujours à l’arrêt, précise André Blaise, de la CSC Transcom.

“Des huissiers envoyés par bpost se sont rendus sur les sites”, ajoute-t-il. C’est pourquoi, à Liège, toute la “plateforme collecte”, c’est à dire “les postiers chargés de relever le courrier des boîtes postales se sont également mis en grève par solidarité”. Les camions transportant des colis vers ou depuis le centre de tri de Charleroi sont par contre à présent autorisés à circuler, a-t-il indiqué vendredi en début de soirée.

Une grève spontanée a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’initiative du syndicat chrétien. Vendredi, aucun courrier n’a été distribué en raison de piquets devant les cinq centres de tri du pays. La situation s’est toutefois normalisée en cours de journée à Gand et Anvers.

A Charleroi, “qui est un centre stratégique pour la distribution de colis, les camions transportant des paquets ont finalement été autorisés à circuler (…) car nous sommes soucieux de l’emploi”, déclare André Blaise, “mais cela concerne uniquement les colis”.

Dans une note interne, la direction de l’entreprise a réaffirmé vendredi “fermement” son souhait “d’arriver à un accord équilibré par la voie du dialogue social”. “Mais bpost a mis des menaces à exécution en envoyant des huissiers”, alors “que les piquets se situent à l’extérieur des centres et sont organisés dans le calme”, déplore M. Blaise.

“Nous devons prendre des mesures, car nous risquons de perdre des clients pour la distribution de colis à cause de cette action qui n’est pas menée pas la majorité du personnel”, réagit Barbara Van Speybroeck, porte-parole de bpost. Dans sa note interne, la direction relève que “le blocage des centres de tri a des répercussions sur nos clients et sur nos activités de distribution” et qu’elle mettra “tout en oeuvre pour que les blocages de centres de tri actuellement en cours n’aient pas de conséquences irréversibles”. “Dans les dernières heures, des clients paquets importants nous ont contactés et mettent en question la relation de confiance qui nous lie”, peut-on encore lire dans la note interne de Koen Van Gerven, administrateur délégué.

Les travailleurs des centres de tri protestent contre le plan MSO, qui devrait être avalisé jeudi prochain au cours d’une commission paritaire. Ce plan prévoit entre autres que le travail du samedi soit assimilé à un travail de semaine, entraînant la suppression des deux heures de compensation accordée aux salariés de bpost pour le travail de week-end et leur remplacement par une prime nette annuelle de 240 euros.

Ils dénoncent aussi la modification future de l’article 29 de la loi de 1991 sur les entreprises publiques mentionnant que le recrutement de statutaires au sein de ces dernières est la règle. “Plus personne n’est nommé depuis quinze ans chez bpost. Plus de la moitié des membres du personnel sont des contractuels, ce qui signifie que la moitié du personnel travaille illégalement”, s’insurge André Balise.

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