General Electric supprime 12.000 emplois dans le monde, 20 en Belgique

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General Electric (GE), qui connaît de graves difficultés financières, a annoncé mercredi la suppression de 12.000 emplois dans sa branche Energie (GE Power) dans le cadre d’un vaste plan de restructuration destiné à économiser 3,5 milliards de dollars jusqu’en 2018.

La majorité de ces coupes se fera hors des Etats-Unis et touche aussi bien les personnels spécialisés que les services de production, a indiqué le conglomérat industriel américain, sans toutefois donner de répartition géographique.

“Cette décision est pénible mais nécessaire pour que GE Power puisse réagir au ralentissement du marché de l’énergie, qui génère moins de volume tant pour les produits que dans les services”, a justifié Russell Stokes, le patron de GE Power, qui inclut le pôle Energie du fleuron industriel français Alstom racheté en 2015.

GE Power, qui n’a pas anticipé la chute des prix de l’électricité de gros et l’effondrement des commandes de turbines, veut économiser 1 milliard de dollars en coûts structurels en 2018.

Elle a généré un chiffre d’affaires de 27 milliards de dollars l’an dernier et employait environ 57.000 personnes en début d’année, soit 19,3% des 295.000 salariés que comptait General Electric fin 2016. En supprimant 12.000 emplois, GE Power réduit ses effectifs de 21%.

Le groupe allemand Siemens, rival de GE, a annoncé le mois dernier qu’il allait supprimer 6.900 emplois principalement dans sa branche énergie.

Les marchés de l’énergie traditionnelle, notamment le gaz et le charbon, connaissent un ralentissement: les volumes ont baissé de façon significative, à la fois pour les produits et pour les services, en raison de surcapacités, d’un faible taux d’utilisation, d’une augmentation du nombre de fermetures de centrales thermiques et du développement des énergies renouvelables notamment.

Ces problèmes affectent fortement les résultats financiers de GE, qui a dû diviser par deux son dividende en novembre, une première depuis la crise financière.

Le nouveau PDG John Flannery a également décidé de recentrer le groupe sur trois activités –aéronautique, santé et énergie– et va vendre pour 20 milliards de dollars d’actifs, dont la branche transport et l’activité traditionnelle d’électricité qui a fait la réputation de GE à ses débuts il y a 125 ans.

20 emplois en Belgique

En Belgique, GE souhaite supprimer 20 emplois dans le cadre de son projet de restructuration de l’ancienne division Alstom Energie, acquise en 2015. Les responsables belges du groupe ont fait part jeudi matin aux représentants syndicaux de cette intention lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire.

Trois sites belges composent en Belgique cette division, à Charleroi, à Gand et à Dison. “La direction n’a donné aucune information sur l’impact pour chacun des sites de cette restructuration”, a indiqué Romeo Bordenga, permanent FGTB. Selon lui, les syndicats n’ont pas non plus reçu d’informations concernant les catégories de travailleurs qui seront concernées. “Nous ne savons pas si les suppressions d’emplois visent des cadres, des employés ou des ouvriers.”

En revanche, d’après le syndicaliste socialiste, la direction a précisé que ces suppressions d’emplois n’interviendront pas dans le cadre d’une procédure Renault. “Nous allons vérifier si cela est bien permis”, a réagi Romeo Bordenga.

“A force de réductions de personnel, c’est la viabilité des sites et des activités belges qui risque d’être en jeu”, craint le permanent FGTB. De loin le plus important, le site carolo du groupe, spécialisé dans des activités de maintenance, compte quelque 130 travailleurs. Les implantations de Gand (renouvelable) et de Dison (transmission d’électricité) ne comptent qu’une quinzaine de travailleurs chacun, selon Romeo Bordenga.

Les informations relatives à l’impact des suppressions d’emplois sur chacun des sites pourraient être transmises aux syndicats dans les prochains jours.

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