[Gazelles de Liège] IP Trade, téléphones haute technologie

Didier Mattivi et Jean-François Geys, directeur commercial et directeur général d'IP Trade: "L'intégration à BT nous permet d'acquérir une masse critique et de disposer d'un réseau mondial qui vont contribuer à notre croissance future." © REPORTERS

En l’espace d’une dizaine d’années, la société liégeoise s’est imposée dans les salles de marché avec ses solutions de téléphonie IP innovantes. En intégrant BT, elle acquiert une nouvelle dimension.

TRENDS GAZELLES DE LIÈGE

Lauréate pour les grandes entreprises: New Lachaussée

Lauréate pour les moyennes entreprises: IP Trade

Lauréate pour les petites entreprises: Naxhelet

[Gazelles de Liège] IP Trade, téléphones haute technologie

Fondée en 2005 par quatre ingénieurs liégeois (Benoît Dewonck, Jean-François Geys, Jean-Michel Lamotte et Didier Mattivi), IP Trade a connu une histoire mouvementée à ses débuts avant de retrouver des eaux plus calmes et naviguer à nouveau sur les routes du succès. Jusqu’en 2008, elle a été incubée au WSL, un incubateur lancé par la Région wallonne début 2000 afin de venir en aide aux projets issus des sciences de l’ingénierie, avant de voler de ses propres ailes qui ont failli être coupées avec la crise financière. “Grâce au soutien et au support du WSL, nous avons pu mettre au point des solutions de téléphonie IP spécialement destinées aux salles de trading, rappellent Jean-François Geys et Didier Mattivi. Nous sommes arrivés sur le marché avant la crise qui a marqué un coup de frein dans notre progression. Mais dans le même temps, cela nous a obligés à réfléchir à d’autres applications.” Et les fondateurs les ont dénichées auprès des centres de dispatching de sociétés actives dans l’énergie ainsi que de compagnies aériennes. Parmi leurs clients, on peut pointer, outre les salles de trading, United Airlines ou encore PG&E (Pacific Gas & Electric Company) rendue célèbre par le film Erin Brockovich. Une diversification qui leur a permis de marcher sur deux jambes, l’une pouvant compenser l’autre, avec ces deux marchés anticycliques.

Niche de niche

Le secteur dans lequel est active la société liégeoise est très petit – quelque 200.000 postes à l’échelle mondiale – et disputé par de grands acteurs internationaux. Elle s’est pourtant rapidement illustrée dans l’arène en conquérant les places-fortes de la finance et du trading à travers le monde. Assez vite, elle a ouvert des filiales et des bureaux commerciaux à New York, Chicago, Londres, Paris, Francfort et Hong Kong. Elle compte aujourd’hui une soixantaine de collaborateurs dont plus de la moitié à Liège où est concentrée la R&D. C’est au coeur de cette dernière qu’ont été développés les solutions innovantes de téléphonie IP pour salles de marché. Ces téléphones dotés d’un écran tactile permettent de gérer plus d’une trentaine d’appels simultanément. Se distinguant par ses innovations, la technologie brevetée d’IP Trade a séduit le marché comme en témoigne sa progression entre 2012 et 2016 qui lui vaut d’être mise à l’honneur.

Son chiffre d’affaires est passé de 3,3 à 8,2 millions d’euros. Une belle croissance qui devrait connaître une accélération dans les années qui viennent avec l’intégration de la société au sein de British Telecom en mai 2017. “Nous n’avions pas la masse critique pour participer à des grands projets d’investissement, précisent Jean-François Geys et Didier Mattivi. De son côté, BT dispose d’un réseau mondial et d’une taille considérable (110.000 collaborateurs); du nôtre, nous proposions une technologie qu’ils n’avaient pas en portefeuille. En 2016, BT était deuxième mondial en termes de bases installées et nous étions deuxièmes en termes de nouvelles ventes. L’objectif est maintenant de conquérir la première place.” Une nouvelle histoire débute pour IP Trade pour la division Unified Trading (400 personnes) dont ils partagent dorénavant avec BT les clés… du succès.

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