Galant: “A la SNCB, la politique c’est ‘on cache et on ne dit rien'”

La ministre de la Mobilité Jacqueline Galant © Belga

“On va sortir des chiffres et ça va faire mal”. La ministre fédérale de la Mobilité Jacqueline Galant (MR) s’en est pris durement jeudi à ce qui semble être de l’opacité au sein de la SNCB. Elle s’est engagée devant la Chambre à “dire la vérité”.

“Tous les jours, on découvre. A la SNCB, la politique c’est ‘on cache et on ne dit rien’. Aujourd’hui, on va dire la vérité, on va sortir des chiffres et ça va faire mal”, s’est-elle exclamée lors du débat en séance plénière sur le budget 2015.

La ministre a cité à titre d’exemple l’absence d’inventaire des gares, partagées entre la SNCB et Infrabel, qui rend impossible l’estimation précise des coûts de ces infrastructures, de l’état de celles-ci et des investissements qu’il faudrait réaliser. A l’heure actuelle, ce sont en général des mandataires locaux qui font le tour des administrateurs pour obtenir le lancement de travaux.

Les filiales sont aussi dans le viseur de la ministre MR. Mme Galant a ainsi épinglé les activités d’Eurostation, chargée de concevoir des gares et leurs alentours, qui s’est illustrée dans plusieurs chantiers en Flandre et à Bruxelles mais aussi dans des pays plus exotiques comme le Sri Lanka.

“Si on ne réagit pas, on prépare la faillite de la SNCB”

Des réformes sont indispensables, a averti la ministre. “Si on ne réagit pas, on prépare la faillite de la SNCB”, a-t-elle affirmé.

Mme Galant a aussi pointé du doigt la frilosité que suscitait ce dossier, y compris dans les rangs des parlementaires. “On dirait qu’on a peur de certaines choses”, a-t-elle dit.

L’opposition PS n’a guère apprécié le discours de la ministre. “On ne fait pas rouler des trains avec des slogans. Quand on est en charge depuis deux mois d’une entreprise aussi grande que la SNCB, on fait preuve d’un peu de modestie”, a répliqué Karine Lalieux.

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