France: des centaines de stations-essence vides en raison d’une grève

© AFP/Damien Meyer

Des centaines de stations-services françaises, notamment autour de Paris, connaissaient mercredi des difficultés d’approvisionnement en raison d’une grève des conducteurs de camions transportant des matières dangereuses, lancée il y a six jours.

Aucun blocage de dépôt n’a été constaté, mais plusieurs d’entre eux tournaient au ralenti, selon des sources concordantes. En région parisienne, mais aussi en Normandie (nord-ouest) et du côté de Marseille (sud), des grévistes ont installé des “barrages filtrants” à l’entrée des dépôts pour informer les camions qui roulent du mouvement, afin “de continuer à mettre la pression sur les organisations patronales”, a indiqué Fabrice Michaud, porte-parole du syndicat CGT-Transports. Sans qu’il soit possible de faire la part entre l’effet de la grève et le comportement des automobilistes qui, anticipant une pénurie, se seraient précipités à la pompe, la grève commence à se faire sentir dans un nombre croissant de stations.

Selon des sources syndicales mais aussi l’application mon-essence.fr, qui recense des informations remontées par les abonnés, plus de 800 stations étaient touchées mercredi matin, dont 400 en rupture totale. Il y a 11.000 stations en France, dont mille en région parisienne. La grève lancée vendredi vise à pousser le patronat à négocier de meilleurs conditions de travail pour les conducteurs de transport routier de matières dangereuses (carburants, gaz…). La CGT-Transports réclame notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux minimal de 14 euros de l’heure et le paiement d’un treizième mois.

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