Ford Genk : les syndicats prévoient des actions jusqu’à jeudi prochain

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Les syndicats de Ford Genk maintiendront des actions de grève perlée jusqu’à jeudi prochain, date prévue pour la prochaine réunion avec la direction. La chaîne de montage est toujours à l’arrêt, a indiqué Mario Versavel, du syndicat libéral.

Les syndicats ont quitté la table des négociations jeudi car ils
estimaient les propositions de la direction pour un plan social largement insuffisantes. Le personnel avait alors débrayé en soirée. Le travail a un peu repris vendredi matin, mais actuellement, l’usine est de nouveau à l’arrêt, selon M. Versavel. Les syndicats attendent que la direction vienne avec une proposition “convenable”.

Les syndicats ont demandé “avec insistance” à la direction de Ford de revenir la semaine prochaine, lors d’une nouvelle réunion prévue jeudi, avec une proposition améliorée.

Les primes de départ proposées par la direction dans le plan social sont, selon les syndicats, “ridicules”. Cela représente à la grosse louche un dixième des primes versées par d’autres constructeurs automobiles. Ford prévoit aussi une prime extralégale, dite “de fidélité”, de 3.400 euros pour ceux qui ont moins de 10 ans de service, de 6.800 euros pour ceux qui ont travaillé pour Ford durant 10 à 19 ans et de 13.600 euros pour ceux qui ont 20 ans d’ancienneté ou plus. A cela s’ajoute encore une prime de 900 euros par année d’ancienneté. “Et la direction appelle cela une première proposition ‘juste’. Pour nous, ce n’est pas une base suffisante pour poursuivre la discussion”, selon M. Steegmans.

La direction a également formulé une proposition pour le départ volontaire immédiat de maximum 50 travailleurs, mais les syndicats ont fait une contre-proposition et demandent qu’un sondage soit préalablement effectué pour savoir combien de personnes seraient intéressées.

Un autre point concerne le passage vers un système à une équipe, avec entrée en vigueur le 1er juin. “C’est le scénario qui répond le mieux aux besoins de chacun”, poursuit M. Steegmans. De cette manière, environ un millier de travailleurs pourraient quitter l’entreprise à partir du 1er juin.

Le porte-parole de Ford, Jo Declercq, n’a pas souhaité réagir jeudi soir, se limitant à rappeler “qu’aucune communication concernant les négociations ne sera diffusée vers l’extérieur”. Il ajoute que “toute une série de discussions figurent encore à l’agenda”.

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