Ford Genk : l’activité à nouveau interrompue après 78 voitures assemblées

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95 % des travailleurs qui composaient l’équipe du matin étaient présents mercredi en début de journée chez Ford Genk, a indiqué la direction. Selon les syndicats, 78 véhicules ont pu être assemblés, mais comme plus aucune pièce n’était livrée, l’activité a dû être interrompue.

Les travailleurs n’ont pas encore été renvoyés chez eux, mais les syndicats des fournisseurs pensent que plus personne ne travaillera mercredi. D’après eux, le signal de fin de journée ne devrait pas tarder à être donné vu que chez les fournisseurs, tout espoir de reprendre le travail mercredi semble envolé. Une dernière tentative de la direction du fournisseur SML de convaincre les personnes qui bloquent les accès de mettre fin à leur action, n’a rien donné.

“Nous avons essayé de relayer le point de vue de ces personnes à la direction”, indique Hasan Düzgün, du syndicat libéral chez SML. “La donne n’est pas simple. Même nous, nous ne pouvons pas les convaincre à reprendre le travail aussi facilement. Aujourd’hui, demain et même probablement la semaine prochaine, la détermination restera très forte.”

Les directions des quatre fournisseurs, SML, IAC, Syncreon et Lear se réuniront encore entre eux mercredi après-midi pour évaluer la situation. D’autres sous-traitants, comme Zender et Facil, pourraient se joindre aux discussions.

Ce mercredi matin, la foule assemblée à l’entrée des fournisseurs était estimée à un moment à quelque 700 personnes, mais plus de la moitié des gens sont rentrés chez eux car ils ne pouvaient de toute façon pas travailler.

Chez Ford Genk, ceux qui voulaient reprendre le travail n’ont pas été empêchés mais des confrontations, essentiellement verbales, ont tout de même eu lieu avec les collègues qui ont voté contre la reprise du travail. Environ 65% des travailleurs Ford ont pu entrer dans l’usine, mais n’ont pas pu faire grand-chose étant donné qu’aucune pièce n’arrivait des fournisseurs. En se présentant de la sorte à l’usine, ils entrent cependant bien en ligne de compte pour une indemnité de chômage pour force majeure.

Les commandes les plus anciennes livrées en priorité

Septante-huit voitures ont été assemblées sur le site de Ford Genk mercredi. Ce qui veut dire qu’un même nombre peut quitter le parc de la société, en vertu de l’accord passé entre les syndicats et la direction de Ford. Les premières voitures à être livrées sont celles qui sont restées le plus longtemps bloquées sur le site, précisait mercredi un porte-parole de l’entreprise. “Les distributeurs sont prévenus de cette manière de fonctionner. Ils continuent d’informer leurs clients sur la situation”, affirme le porte-parole.

Depuis l’annonce en octobre de la fermeture de l’usine limbourgeoise, les syndicats bloquent la sortie des véhicules construits.

Le constructeur entend assembler 123.000 véhicules sur le site limbourgeois cette année

Par ailleurs, la direction de Ford Genk a fait taire les rumeurs selon lesquelles l’entreprise aurait l’intention d’assembler des véhicules uniquement au premier trimestre de 2013. Lors d’une concertation mercredi avec les syndicats, elle a précisé que l’objectif était de construire à Genk 123.000 voitures sur l’ensemble de cette année. Comme il n’y avait jusqu’ici que des plans concrets prévoyant l’assemblage de 40.000 voitures d’ici mars 2013, certains craignaient que la production ne cesse définitivement par la suite.

Les syndicats ont appris au cours d’une réunion avec la direction de Ford que l’objectif pour cette année avait été fixé à 123.000 véhicules. La production serait ensuite complètement interrompue en 2014.

L’an dernier, 139.000 voitures ont été construites dans l’usine limbourgeoise. Quelque 4.300 travailleurs assemblent des Mondeo, S-Max et Galaxy.

Belga

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