Foire de Libramont : La volatilité des prix, une nouvelle donne incontournable

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La volatilité des prix des matières agricoles, phénomène qui a explosé dans la foulée de la crise financière de 2008, devrait se poursuivre au cours des dix prochaines années, tandis que les prix de ces matières premières agricoles devraient rester orientés à la hausse, ressort-il d’une analyse présentée lundi dans le cadre de la Foire agricole de Libramont.

Depuis la faillite de la banque Lehman Brothers, en septembre 2008, la volatilité est devenue une donnée avec laquelle il faut composer sur les marchés financiers. Et pour les matières premières agricoles, d’autres éléments spécifiques alimentent encore plus cette volatilité. “Les aspects naturels ont un impact qu’ils n’avaient pas avant. On sera de plus en plus confronté à des aléas climatiques. Dans un marché mondialisé, chaque élément régional a un impact mondial”, constate Bernard Keppenne, économiste en chef à la banque CBC et auteur de l’étude. Ainsi, sur le marché du maïs, la sécheresse sévissant actuellement dans certaines régions des Etats-Unis fait monter les prix.

Dépassant l’idée reçue selon laquelle la démographie est le facteur expliquant la hausse des prix, l’étude cerne six facteurs qui poussent les prix des matières agricoles vers le haut, à savoir l’augmentation des coûts des intrants, un ralentissement des gains de productivité, la modification des habitudes alimentaires dans les pays émergents, la production de biocarburants, la baisse des stocks et la spéculation.

L’économiste brise encore plusieurs mythes dont celui affirmant que le prix des produits alimentaires n’a jamais fait qu’augmenter. “La hausse de ces dernières années ne doit pas faire oublier que depuis 1960, les prix réels ont en fait baissé suite à une amélioration de la productivité supérieure à la croissance de la population”.

Trends.be avec Belga

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