Fiat – Chrysler: la fusion prévue en 2014

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Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a annoncé dimanche à Turin qu’il comptait mener à bien la fusion avec le groupe américain au cours de l’année 2014.

Fin janvier, en annonçant un bénéfice net de 1,4 milliard pour Fiat en 2012 provenant essentiellement des gains générés par Chrysler, M. Marchionne avait déjà affirmé l’irréversibilité de leur mariage.
Le patron du groupe automobile italien Fiat, Sergio Marchionne, a annoncé dimanche dans une interview dans un théâtre à Turin (nord), qu’il compte mener à bien la fusion de Fiat avec sa filiale américaine Chrysler au cours de l’année 2014.

“Nous réussirons à la faire. Avec Veba (un fonds rattaché au puissant syndicat automobile américain UAW qui est actionnaire de Chrysler, ndlr) nous avons des opinions différentes sur la valeur de Chrysler mais nous résoudrons le problème en 2014”, a assuré M. Marchionne, interrogé par le directeur du journal Repubblica.

Interrogé pour savoir si le groupe maintiendra son siège à Turin ou ailleurs, M. Marchionne a répondu: “nous sommes un grand groupe présent dans tout le monde, cela dépendra de l’accès aux marchés financiers et des choix de la famille (fondatrice, ndlr) Agnelli”.Il a aussi dit “n’avoir pas encore pensé” au futur nom du groupe, alors qu’on lui demandait s’il s’appellerait Fiat ou Chrysler.

Fin janvier, en annonçant un bénéfice net de 1,4 milliard pour Fiat en 2012 provenant essentiellement des gains générés par Chrysler, M. Marchionne avait déjà affirmé l’irréversibilité de leur mariage.
Fiat détient plus de 60% de Chrysler et compte en prendre le contrôle total d’ici à 2015.Le syndicat UAW, actionnaire minoritaire de Chrysler, a annoncé récemment son intention de faire coter en bourse une part de 16,6% d’actions de Chrysler mais pour M. Marchionne ces démarches n’empêcheront pas à terme une fusion entre les deux groupes. Selon le patron de Fiat, les négociations avec Veba “se résument fondamentalement à une question d’argent”.

Marchionne maintient le made in Italie

M. Marchionne a évoqué aussi la stratégie du groupe récemment réorientée sur le haut de gamme et a exclu de nouveau la cession de la marque Alfa Romeo à l’allemand Volkswagen. “J’ai déjà dit 200.000 fois qu’Alfa Romeo n’est pas en vente et surtout pas à eux”, a-t-il lancé, en disant “avoir du mal à prononcer le nom” du numéro un de l’automobile en Allemagne. “C’est nous qui présenterons la voiture la plus coûteuse à Genève, la nouvelle Ferrari. Nous la produisons en Italie avec des ouvriers italiens, qu’est-ce que je dois apprendre des Allemands”, a-t-il ajouté.

Il a confirmé que le groupe fabriquerait des autos de luxe dans l’usine historique de Fiat à Mirafiori, ainsi qu’à Grugliasco, où il a inauguré cette semaine les chaînes de montage de la Quattroruote de Maserati.M. Marchionne a aussi confirmé les engagements du groupe sur le maintien de la production en Italie, en plaisantant sur la Punto: “j’ai vérifié ce matin, elle toujours produite à Melfi”. M. Marchionne a aussi promis la sortie du chômage partiel et le plein emploi dans les usines italiennes “plus rapidement” que le délai de 3/4 ans envisagé jusqu’à présent.

Le patron de Fiat a tendu la main au dirigeant du syndicat de gauche Fiom-Cgil Maurizio Landini, qui a refusé de signer les accords de réorganisation des sites de production italiens de Fiat. “Il devrait faire confiance au management comme le font les autres syndicats (..) il ne connaît pas les marchés mondiaux. Je parle avec tous les syndicalistes sauf Landini mais ce n’est pas moi qui en ai décidé ainsi”, a regretté M. Marchionne.

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