FÄRM: BIO ET LOCAL

ALEXIS DESCAMPE, COFONDATEUR DE FÄRM La coopérative bruxelloise participe clairement à l'intérêt croissant des consommateurs pour une alimentation plus saine, éthique et durable. © Reporters

Färm offre une des plus larges gammes de produits durables au coeur de Bruxelles et va prochainement ouvrir son troisième magasin à Auderghem.

Historiquement, le projet a débuté en 2009 avec le magasin The Peas (150 m²) dans le quartier Linthout-Tongres, suivi d’un deuxième point de vente ouvert fin 2013 dans le quartier Sainte Catherine (sa surface initiale de 380 m² a été doublée depuis). Un troisième est prévu fin décembre à Auderghem et sera l’un des plus grands magasins bios de la capitale. Le concept des deux jeunes biologistes, fondateurs de Färm, Alexis Descampe et Baptiste Bataille, est simple : importer la ferme et ses produits au coeur de la ville. Il s’inspire de projets similaires tels que La Louve à Paris ou Park Slope Food Coop à Brooklyn (New York). “Nous ambitionnons de (co)produire nos propres produits au travers de partenariats locaux, de sensibiliser le public grâce à des activités et de distribuer des produits sains et de qualité dans nos magasins bios, coopératifs et urbains”, détaille Yannick Dyckmans, procurement, sales & marketing manager. Ces magasins participent à l’esprit slow food et mettent en avant les produits bios, locaux et de saison. Un esprit qui transparaît également dans la vision à long terme des fondateurs qui entendent bien ouvrir une quinzaine de magasins d’ici à cinq ans en Belgique. En prenant le temps de bien le faire.

Färm favorise l’économie circulaire et investit dans le “zéro déchets” au travers d’une large gamme de produits fournis en vrac. Grâce à des circuits courts, elle souhaite rapprocher les citadins de la campagne et mettre en pratique le fameux adage “de la fourche à la fourchette”. Chaque nouveau magasin marque une étape supplémentaire dans la démarche. Ainsi à Auderghem, par exemple, une boulangerie sera intégrée au point de vente, en partenariat avec la coopérative wallonne Agribio qui a pour but d’écouler le grain produit par ses coopérateurs à un prix maîtrisé et de promouvoir une filière courte. “Une coopérative a pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de ses participants, poursuit Yannick Dyckmans. Chez Färm, les participants sont tant les producteurs avec qui nous collaborons que nos clients qui peuvent acheter des parts de notre coopérative. Maîtrisant l’ensemble de la chaîne, nous pouvons rétribuer tout le monde justement. Les rapports sont plus sains et la finalité est le rapport win win.”

Cohérence globale

La coopérative bruxelloise participe clairement à l’intérêt croissant des consommateurs pour une alimentation plus saine, éthique et durable. D’autres initiatives comparables voient d’ailleurs régulièrement le jour tant à Bruxelles que dans le reste du pays. “Nous nous positionnons en tant qu’acteur engagé en vue de proposer une alternative de consommation plus durable, explique-t-il. Nous privilégions le quinoa belge à celui d’Amérique du Sud afin de favoriser les productions locales et les produits de saison. Nous voulons une cohérence globale.” Une cohérence que l’on retrouve évidemment dans les produits proposés dans les magasins mais aussi simplement dans leur localisation, accessible aisément via les transports en commun. Positionné entre les grandes surfaces et les petits magasins bios spécialisés, Färm entend être accessible au plus grand nombre. Aujourd’hui à Bruxelles et demain dans d’autres grandes villes du pays.

G.V.D.N.

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