Faillites : l’hécatombe aurait-elle pu être évitée ?

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Février 2011 aura été le pire mois de février en nombre de faillites enregistrées dans le pays. Le SNI y voit la conséquence de la suppression de l’assurance faillite étendue, qui était l’une des mesures anticrise.

Le Syndicat neutre des indépendants a regretté, mardi dans un communiqué, la suppression de l’assurance faillite étendue qui était l’une des mesures anticrise. Le SNI réagissait ainsi à la hausse des faillites constatée par Graydon au mois de février.

“Le SNI déplore que cette mesure n’ait pas été prolongée, surtout parce que beaucoup d’indépendants continuent à souffrir de la crise économique, souligne le SNI. En soi, nous ne sommes pas des partisans de diverses mesures de soutien qui doivent aider les PME, car nous ne rendons pas service aux entrepreneurs en les soutenant sans cesse. Mais en temps de crise il est primordial de soutenir et d’aider les entrepreneurs à survivre. Des temps extraordinaires demandent des mesures extraordinaires.”

Faillites : un mois de février particulièrement mortel pour les entreprises belges

Février 2011 a été le pire mois de février en matière de faillites, indiquait hier Graydon. Avec 870 faillites, le mois écoulé a enregistré une hausse de 7,6 % par rapport à février 2010. Au total, 1.672 faillites ont été déclarées durant les deux premiers mois de l’année, ce qui représente une hausse de 3,3 % par rapport à 2010.

Durant cette période, le nombre de faillites a principalement progressé à Bruxelles (+ 16,3 %) et en Wallonie (+ 5,9 %). En Flandre, leur nombre a baissé de 2,1 %. En Région wallonne, le nombre de faillites a progressé en provinces de Brabant wallon (+ 4,01 %), Hainaut (+ 3,9 %) et Namur (+ 29,09 %). Les provinces de Liège (- 2,5 %) et Luxembourg (- 3,57 %) ont quant à elles enregistré un recul.

En 16 mois, 2.500 entrepreneurs ont fait appel à l’assurance faillite étendue

En juin 2009, Sabine Laruelle, ministre fédérale des Indépendants et des PME, avait étendu l’assurance faillite pour indépendants à ceux qui ont demandé une réorganisation judiciaire, ceux qui ne peuvent plus payer leurs dettes ou aux indépendants qui risquent la faillite, rappelle le SNI dans son communiqué.

“Pour cette dernière catégorie, les indépendants devaient satisfaire à deux des six critères suivants : une baisse de 50 % du chiffre d’affaires, bénéficier d’un plan d’étalement pour les cotisations sociales et fiscales, être poursuivi pour des dettes fiscales et sociales, avoir vu le crédit de caisse dénoncé, avoir obtenu une dispense de cotisations sociales ou avoir 50 % du chiffre d’affaires provenant d’entreprises déclarées en faillite ou insolvables.”

Les chefs d’entreprises menacés par la crise pouvaient ainsi bénéficier, pendant six mois, d’une allocation, dont le montant correspondait à l’assurance sociale payée en cas de faillite. Entre le 1ier juillet 2009 et le 31 octobre 2010, 2.500 entrepreneurs ont fait appel à l’assurance faillite étendue, chiffre encore le syndicat.

Trends.be

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