Facebook dans le rouge

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Le réseau social poursuit son plongeon boursier, conformément à ce qu’attendaient les analystes. Mark Zuckerberg espère développer les “statuts sponsorisés”.

Facebook poursuivait son plongeon boursier jeudi soir, deux mois après une introduction en Bourse pourtant annoncée en grande pompe, après avoir publié des résultats trimestriels sans relief. L’action perdait 11,34% à 23,80 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, vers 22h30 GMT -soit une perte de 37% de sa valeur par rapport à son prix d’introduction en Bourse le 18 mai. Le groupe a certes publié une perte nette de 157 millions de dollars, comparée avec un bénéfice net de 159 millions de dollars un an plus tôt, mais ce n’est pas ce qui a inquiété les investisseurs.

En effet, rapporté au nombre d’actions et sans prendre en compte la comptabilisation de rémunérations en stock options, la société de Palo Alto affiche un bénéfice de 12 cents, exactement ce qu’attendaient les analystes. Le chiffre d’affaires affiche quant à lui une hausse de 32% sur un an pour se situer juste au-dessus des attentes, à 1,18 milliard de dollars contre 1,15 milliard attendu.
Mark Mahaney, analyste chez Citi, a noté qu’il s’agissait d’une décélération par rapport au 1er trimestre, où le chiffre d’affaires avait grimpé de 45%, mais il a estimé que le mauvais contexte économique et le raffermissement du dollar avaient pu jouer un rôle. “Nous ne considérons pas que ces résultats soient dramatiquement bons ou mauvais”, ajoutait M. Mahaney. Mais “des questions essentielles se posent encore: l’avenir de la monétisation de Facebook sur l’internet mobile et l’avenir de l’implication des internautes dans leurs activités sur Facebook”.
Le PDG fondateur Mark Zuckerberg a répondu que Facebook n’en était qu’au début de la mise en oeuvre des “statuts sponsorisés” qui, selon eux, rapportent tout de même déjà un million de dollars par jour, dont la moitié sur internet mobile. Il s’agit d’un produit publicitaire se voulant interactif et exploitant le soutien apporté par des “amis” de Facebook à certains produits.

Sa directrice d’exploitation, Sheryl Sandberg, a ajouté que Facebook était très prudent dans le lancement de ces publicités, de peur de dégoûter les internautes trouvant des publicités au milieu de leur flux d’actualités, et qu’il était nécessaire “d’éduquer les annonceurs pour qu’ils apprennent à faire des publicités qui ouvrent un dialogue” avec les consommateurs.

Trends.be avec L’Expansion

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