Exclu : Le premier avion de Brussels Airlines aux couleurs de Star Alliance

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La compagnie Brussels Airlines devrait dévoiler demain son nouvel Airbus A 319 ’00-SSC’. Un appareil qui, outre son intégration dans la flotte de la compagnie chère à Etienne Davignon, est également le premier appareil à arborer les couleurs de Star Alliance dans la flotte. On le sait, depuis le 9 décembre 2009, Brussels Airlines est officiellement membre de Star Alliance.

La compagnie Brussels Airlines devrait dévoiler demain son nouvel Airbus A 319 ’00-SSC’. Un appareil qui, outre son intégration dans la flotte de la compagnie chère à Etienne Davignon, est également le premier appareil à arborer les couleurs de Star Alliance dans la flotte. On le sait, depuis le 9 décembre 2009, Brussels Airlines est officiellement membre de Star Alliance.

Et depuis cette date, l’ensemble des appareils de la flotte de la compagnie belge arborent fièrement l’emblème étoilé de l’alliance. Mais, en tant que membre de Star Alliance, Brussels Airlines est, à l’instar de ses 24 autres partenaires de l’alliance, obligé d’habiller un avion aux couleurs de Star Alliance. L’Airbus A 319 ‘OO-SSC’ opérera, par exemple, sur les vols vers Lisbonne, Tel Aviv, Genève, Moscou, Nice, Rome, Barcelone ou encore Madrid. Notons que les mois prochains, deux nouveaux appareils seront enregistrés en Belgique. En effet, Brussels Airlines intègre à nouveau deux appareils supplémentaires dans sa flotte. Fin juin, un Airbus A 330-300 est attendu afin de lancer de nouvelles opérations vers 4 nouvelles destinations en Afrique dès le 5 juillet et dans le courant de la période estivale, un autre Airbus A 319 viendra à nouveau remplacer un des Boeing 737.

Rappelons que le renouvellement de la flotte de Brussels Airlines est un enjeu important pour ses dirigeants. Vieillissante (13,2 ans d’âge moyen), la flotte belge (51 avions) doit être rajeunie d’ici 2012 ou 2013. “Fin 2010, on devrait y voir plus clair”, augure Michel Meyfroidt. Si la question ne se pose pas pour les longs courriers – le choix s’est porté sur les Airbus – une décision est attendue en ce qui concerne les avions moyens courriers (des Airbus et des Boeing pour l’instant).

Quant aux courts courriers (des Avro et des British Aerospace), ils ne seront pas remplacés pour des raisons économiques : entretenir quatre types d’appareils entraîne inévitablement des coûts à la hausse (maintenance, formation…). L’idée des dirigeants de Brussels Airlines est de les “redistribuer” d’ici 2016 sur des lignes régionales en Afrique subsaharienne. A condition que les divers projets dans la région se concrétisent.

Seulement voilà, rajeunir une flotte – même sur plusieurs années – nécessite des capitaux en suffisance. Le coût d’un avion en leasing s’élève à plusieurs centaines de milliers de dollars. A l’heure actuelle, Brussels Airlines dispose, selon nos estimations, de liquidités proches des 200 millions d’euros (contre 350 millions fin 2007). Un matelas qui n’offre guère de garantie absolue vu le contexte économique encore instable. L’idéal serait donc que la compagnie belge soit entièrement absorbée par Lufthansa et ce, le plus tôt possible car dès 2012, huit Boeing devront être remplacés. La bonne nouvelle est que Lufthansa bénéficie d’une option pour acquérir, dès 2011, les 55 % restants de Brussels Airlines à un prix lié aux performances de celle-ci.

L’offre pourrait s’élever à un maximum de 250 millions d’euros, mais au vu des résultats actuels de la compagnie d’Etienne Davignon, une valorisation autour de 140 millions serait plus réaliste. Reste que même à ce prix-là, il n’est pas sûr que les dirigeants de la compagnie allemande se pressent pour remettre la main à la poche. Mais, pour se tourner vers le marché de la location pour sa future flotte, une alternative s’offre à Brussels Aielines : s’approvisionner directement chez Lufthansa. Celle-ci possède 725 avions et 160 sont en commande alors qu’elle envisage dans le même temps de retirer des appareils de la circulation. “L’option n’est pas exclue, confirme Michel Meyfroidt. Mais cela ne se fera que si les avions répondent à nos besoins et que la transaction s’effectue aux conditions du marché.”

L’histoire tend souvent à repasser les plats, dit-on. Dès lors, à la b.house, le leasing malheureux de 38 Airbus pris par la Sabena auprès de Swissair hante encore les esprits…


V.H.

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