Etudiant et entrepreneur? Oui c’est possible!
Les étudiants travaillent comme jobistes mais aussi parfois comme chefs d’entreprise. Le gouvernement fédéral aligne les statuts sociaux pour favoriser l’esprit d’entreprendre.
“L’esprit d’entreprendre ne se décrète pas, il s’insuffle.” Fort de cette conviction, le ministre des Classes moyennes Willy Borsus (MR) a élaboré un statut pour les étudiants-entrepreneurs afin que leurs initiatives économiques ne se transforment plus instantanément en perte des allocations familiales, des bourses d’études ou de la couverture de soins de santé.
L’étudiant-entrepreneur est une formule en vogue. Elle a été lancée chez nous par l’université de Gand, s’est développée à Liège et devrait bientôt conduire au lancement de cinq incubateurs wallons spécialement dédicacés à l’émergence des projets menés par des étudiants. Le pari est évidemment que ces jeunes entrepreneurs continueront à tracer leur sillon à la sortie de l’université et doperont ainsi l’entreprenariat en Belgique.
Cette sympathique idée se heurtait toutefois à la dure réalité administrative, laquelle n’envisageait pas le travail étudiant en dehors du statut de jobiste. Cela changera heureusement à partir du 1er janvier 2017 : le statut de l’étudiant-entrepreneur sera aligné sur celui du jobiste salarié. La première tranche de revenus (jusqu’à 6.505 euros) sera exempte de cotisations et permettra de rester fiscalement et socialement à charge des parents. A priori, les Régions et Communautés devraient intégrer cet alignement des statuts pour le droit aux allocations familiales et aux bourses d’études, qui relèvent de leurs compétences.
L’UCM a salué l’adoption de ce “cadre clair et sécurisant”. Elle souhaite qu’il soit prolongé par “un accompagnement adapté” à la fin des études pour anticiper l’évolution du business plan, le passage au statut d’indépendant, etc.
Le gouvernement fédéral a par ailleurs assoupli le régime de travail des étudiants jobistes. Le plafond annuel de travail autorisé ne se calculera plus en jours (50) mais en heures (475). Cela permettra une plus grande flexibilité et ne pénalisera plus les étu-diants qui ne travaillent que quelques heures par jour. En 2015, on recensait 11 millions de journées de travail étudiant, dont 17 % dans le commerce et 15 % dans l’horeca.
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