Espionnage chez Renault : Ghosn justifie son silence

Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan. © Reuters

“Il fallait faire nous-mêmes de premières recherches pour nous forger une opinion sur la gravité de l’affaire”, a indiqué Carlos Ghosn, PDG de Renault, pour justifier l’enquête interne lancée en août 2010 alors que le groupe n’a prévenu les autorités que début janvier 2011.

La direction de Renault voulait être absolument sûre, grâce à une enquête interne, de la gravité de l’affaire d’espionnage industriel qui a touché le groupe avant de prévenir le gouvernement et la justice, a affirmé Carlos Ghosn, son PDG, dans un entretien publié samedi dans l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche.

“Il fallait faire nous-mêmes de premières recherches pour nous forger une opinion sur la gravité de l’affaire”, a-t-il indiqué pour justifier cette enquête interne lancée en août 2010, alors que le groupe n’a prévenu les autorités que début janvier 2011.

“Nous sommes arrivés à la conclusion que ce qui est sorti ne correspond pas à des informations technologiques. Il pourrait s’agir d’informations sur notre modèle économique. Ce qui est visé, c’est notre stratégie dans la voiture électrique”, Renault étant le seul constructeur à fabriquer à la fois la batterie, les moteurs et les chargeurs.

Quant au destinataire de ces informations, “je n’ai pas de conviction sur ce point”, a-t-il noté. Le groupe et le contre-espionnage – désormais chargé de l’affaire – privilégieraient toutefois une “piste chinoise”, selon la presse et les spécialistes de l’intelligence économique.

Renault a déclenché en août 2010 une enquête interne après l’envoi d’une lettre anonyme. L’affaire concerne le projet phare de véhicule électrique de Renault, un enjeu colossal pour le groupe qui y a investi 4 milliards d’euros avec son allié japonais Nissan.

Trends.be, avec Belga

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