Engie ouvert à toute solution susceptible de renforcer l’ancrage belge d’Electrabel

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Le directeur général d’Engie, Isabelle Kocher, a confirmé jeudi, en marge de la présentation des résultats annuels du géant énergétique, que le groupe français est ouvert à toute solution susceptible de renforcer l’ancrage belge d’Electrabel.

Selon Mme Kocher, les incertitudes qui ont été levées récemment, avec le vote de la loi sur la prolongation de 10 ans de la durée de vie de centrales nucléaires, et au sujet de la révision triennale des provisions nucléaires, ouvrent la voie à une reprise de la réflexion sur la manière “de créer autour d’Electrabel un attelage de partenaires, voire d’actionnaires”.

“Nous sommes ouverts à tout ce qui peut renforcer l’ancrage belge d’Electrabel”, a-t-elle ajouté, rappelant l’importance d’Engie Electrabel, “société coeur” pour le groupe.

Mme Kocher a par contre laissé entendre qu’Engie n’envisageait pas de cessions d’actifs en Belgique alors que le groupe s’est lancé dans un vaste plan de transformation passant, sur la période 2016-2018, par la cession de 15 milliards d’euros d’actifs -dont 8 milliards ont déjà été réalisés fin 2016- et 16 milliards d’euros d’investissements.

Concernant le programme de réduction des coûts “Lean 2018”, Engie a annoncé avoir déjà réalisé 53% de ce plan, soit 530 millions d’euros d’économies, ce qui autorise le groupe à relever son objectif de 20% pour le porter à 1,2 milliard d’euros de gains nets au niveau de l’ebitda.

Cet objectif revu à la hausse ne devrait pas, a priori, avoir de conséquences négatives pour le personnel. “Lean n’est pas un programme qui a d’abord un impact sur l’emploi. C’est un programme d’amélioration continue. L’emploi au sein du groupe Engie reste à peu près stable”, a encore déclaré la dirigeante.

Pour les activités du groupe Engie au Benelux, Lean 2018 représentait des économies de 430 millions d’euros sur l’objectif total initial d’un milliard d’euros, dont 80% via une optimisation des coûts hors personnel. Aucun licenciement sec n’est prévu mais un plan de 275 départs volontaires et anticipés d’ici 2018 a déjà été annoncé.

La division “Benelux” d’Engie a réalisé en 2016 un ebitda de 755 millions d’euros, gonflé (+69%) par le redémarrage, fin 2015, des réacteurs Doel 3, Tihange 2 et Doel 1. Mais le résultat net d’Engie en 2016, dans le rouge à hauteur de 400 millions d’euros, a été plombé par des dépréciations, à hauteur de -3,8 milliards d’euros, dont un milliard dû à la révision des provisions nucléaires en Belgique.

Le groupe dénombrait en Belgique 1,4 million de contrats de livraison de gaz et 2,6 millions de contrats de livraison d’électricité à des consommateurs finaux.

On a par ailleurs appris jeudi que l’arrêt de Tihange 1 pèse à hauteur de 15 millions d’euros par mois sur le résultat de l’énergéticien soit près de 50 millions d’euros par trimestre. Le redémarrage du réacteur nucléaire, à l’arrêt depuis septembre 2016 après qu’un bâtiment de la partie non-nucléaire eut été endommagé durant des travaux, n’est pas attendu avant début avril au plus tôt.

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