Engie nie organiser l’insolvabilité d’Electrabel

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La distribution d’un dividende en nature ne vise nullement à organiser l’insolvabilité d’Electrabel, dont les capitaux propres sont valorisés à plus de 32 milliards d’euros dans les comptes de sa maison-mère Engie, a fait savoir Electrabel en réaction à des propos du député fédéral Jean-Marc Nollet.

En réaction à un article de L’Echo, évoquant le versement par Electrabel à Engie d’un dividende, en nature, d’1,641 milliard d’euros, le chef de groupe Ecolo/Groen à la Chambre a reproché jeudi au groupe Engie d’être “très clairement en train d’organiser l’insolvabilité d’Electrabel par rapport à sa responsabilité dans la gestion des coûts du démantèlement des centrales et de la gestion des déchets nucléaire”. Selon Jean-Marc Nollet, le timing de l’opération n’est pas anodin et intervient “à la veille d’une réévaluation des coûts de la gestion des déchets nucléaires”.

De son côté, Electrabel s’étonne de cette interprétation et confirme avoir transféré à Engie sa participation dans Electrabel France qui détient des parts dans la Société Hydro-électrique du Midi (SHEM) et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). “L’objectif de cette remontée d’actifs français au sein du groupe est de gérer ces activités de production d’électricité renouvelable (hydroélectrique, éolien et solaire) de façon plus cohérente. L’opération se fait à un moment important pour le groupe Engie puisque les concessions de la SHEM et CNR doivent être renouvelées”, explique Electrabel. “S’agissant de la distribution de dividende en nature (100% des titres Electrabel France, NDLR), il ne s’agit nullement ‘d’organiser l’insolvabilité’ d’Electrabel dont les capitaux propres sont valorisés à plus de 32 milliards d’euros dans les livres d’Engie SA à fin 2017”, poursuit la société.

Le groupe Engie rappelle par ailleurs être actif sous différentes formes depuis plus de 100 ans en Belgique, être “un de plus grands employeurs privés du pays”, être “un gros contributeur aux finances publiques” et avoir “toujours assumé ses responsabilités.” “Electrabel remplira naturellement toutes ses obligations de couverture des coûts de démantèlement et de gestion de l’aval de cycle nucléaire”, conclut le groupe, non sans rappeler “que ces obligations sont régies par la loi d’avril 2003 sur les provisions constituées pour le démantèlement des centrales nucléaires et pour la gestion des matières fissiles irradiées dans ses centrales, dont le montant est contrôlé par la Commission des provisions nucléaires.”

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