Energie verte : l’autre rente d’Electrabel

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Il n’y a pas que le nucléaire dans la vie : selon Laurent Minguet, Electrabel dispose d’un confortable matelas de 3 milliards d’euros tiré du système wallon des certificats verts. “C’est de l’argent qui est pris au consommateur et au contribuable wallon !”

Laurent Minguet, président de Tweed, le cluster wallon des entreprises actives dans le “renouvelable”, dénonce lundi, dans La Libre Belgique, l’emprise d’Electrabel sur les certificats verts wallons. Selon l’ex-propriétaire de l’entreprise liégeoise EVS, la filiale de GDF Suez dispose ainsi d’un confortable matelas de 3 milliards d’euros tiré du système wallon des certificats verts, dont l’objectif est de soutenir le développement des énergies renouvelables.

“Sur la base des rapports de la Cwape (Commission wallonne de l’énergie), j’ai évalué le montant que représente l’ensemble des certificats verts qui ont été délivrés depuis leur existence, indique-t-il. On arrive à un engagement de 6 milliards d’euros, dont 1 milliard a déjà été versé. Il reste donc actuellement 5 milliards d’euros à donner in fine aux producteurs d’énergie verte pour les installations déjà existantes. En regardant les différents secteurs de l’énergie renouvelable où Electrabel est présent, on voit qu’elle capte 52 % de ces certificats verts, soit environ 3 milliards d’euros. Et SPE capte 28 % des certificats.”

Ce constat pose plusieurs problèmes, selon Laurent Minguet. Electrabel, à la fois fournisseur et producteur, s’achète ainsi à elle-même les certificats verts qu’elle produit “et reporte le coût sur le consommateur”. Et même si l’entreprise ne met pas en poche 3 milliards en net, la filiale de GDF Suez “en sort gagnante” à la fin. “C’est de l’argent qui est pris au consommateur et au contribuable wallon !”, dénonce Laurent Minguet.

Trends.be, avec Belga

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