Electricité: le secteur plaide pour une rémunération des capacités de production

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Huit associations européennes de l’électricité ont plaidé mardi pour la mise en place de mécanismes de capacité afin de sécuriser les investissements et l’approvisionnement dans un marché européen de l’énergie qui rémunère aujourd’hui uniquement les mégawatts produits.

Les prix de l’électricité ont chuté sur le marché de gros européen, affectés par une demande en berne dans un contexte de crise économique, un prix du CO2 trop bas et la mise en place de capacités de production renouvelable subventionnées, constatent les associations allemande (BDEW), belge (Febeg), britannique (Energy UK), espagnole (Unesa), française (UFE), irlandaise (EA Ireland), italienne (Assoelettrica) et portugaise (Elecpor) dans une déclaration commune publiée en anglais.

Or, “une organisation de marché qui s’appuie uniquement sur les prix à court terme et un faible prix du CO2 ne parviendra pas à déclencher les investissements nécessaires pour garantir une transition énergétique européenne au moindre coût et un niveau suffisant en matière de sécurité d’approvisionnement”, ont-elles affirmé.

Dans un marché qui rémunère uniquement l’électricité produite, les associations du secteur appellent la Commission européenne à “compléter” l’organisation de ce marché dit “energy only” avec des mécanismes de capacité qui, en rémunérant les capacités de production, “permettent d’assurer les niveaux de sécurité d’approvisionnement fixés” et d’envoyer “des signaux de prix de long terme”.

Ces capacités sont indispensables pour franchir les pics de consommation, en cas de grand froid par exemple, mais pas toujours rentables du fait de leurs faibles heures de fonctionnement.

Les associations demandent une mise en oeuvre “rapide” de ces mécanismes. Elles plaident aussi pour un marché européen du carbone (ETS) “qui fonctionne”.

Des dispositifs de soutien aux capacités existent déjà ailleurs en Europe, notamment en Espagne, en Belgique ou en Allemagne, sous des formes différentes, mais il faudrait “un renforcement de la coordination” de leur mise en oeuvre, à l’échelle européenne, estiment les signataires de la déclaration commune.

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