Eco’Street Communication, de la publicité éphémère et biodégradable

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Se servir de la ” crasse urbaine ” comme support publicitaire. C’est le concept repris en Belgique par la start-up Eco’Street Communication, qui applique le logo de ses clients sur les trottoirs des centres-villes en nettoyant la forme désirée avec de l’eau non potable.

” Nous réalisons un pochoir en découpe laser. Le pochoir est appliqué sur le sol et passé au jet d’eau à haute pression pour enlever la saleté “, expliquent Géry Bochenski et François Wartel, cofondateurs du projet. Un marquage éphémère, puisque la crasse reprend le dessus en deux à quatre semaines.

Le duo propose ses emplacements publicitaires urbains dans les grandes villes wallonnes, mais aussi à Bruxelles, Anvers, Gand et Leuven. ” Un de nos atouts est d’avoir établi pour chaque ville le top 10 des rues les plus fréquentées, avec l’aide d’ASBL présentes dans les différents centres-villes. Grâce à leurs données, nous avons également pu segmenter les quartiers en termes de genre, d’âge et de profession. Nous proposons un emplacement adapté, en fonction de la fréquentation des lieux. ”

La start-up compte parmi ses premiers clients des restaurants et magasins, mais le concept permet également une utilisation événementielle. ” Nous pensons notamment à des marquages pour des festivals ou des courses cyclistes, par exemple, puisque nous ne laissons aucune trace de notre passage. ”

Le prix de ces ” clean ads ” est de 550 euros HTVA pour une série de 10 marquages à l’eau. Une alternative est proposée aux clients : l’application de peinture biodégradable, par projection, également grâce à un pochoir. Cette formule qui implique un accord officiel et le nettoyage a posteriori et est un peu plus chère : 700 euros HTVA pour 10 logos peints. ” Le prix est dégressif jusqu’à 100 marquages et adapté aux demandes “, précisent les fondateurs.

Aucune autorisation n’est nécessaire pour nettoyer l’espace public. Mais l’objectif du duo est de travailler avec les communes : ” nous aimerions établir des partenariats avec les communes, ce qui nous permettrait d’avoir une exclusivité tout en étant encadrés, structurés. ”

ecostreet-communication.be

200 marquages à l’eau ont été réalisés par l’équipe depuis avril 2016.

Par Lara Van Dievoet.

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