Dieselgate: un dirigeant de Porsche arrêté en Allemagne

© Reuters

Un dirigeant de Porsche a été placé jeudi en détention provisoire en Allemagne dans la foulée de perquisitions liées au vaste scandale des moteurs diesel truqués, a-t-on appris vendredi auprès du constructeur et du parquet.

Le patron de Porsche, Oliver Blume, a “informé les salariés du placement en détention provisoire par le parquet de Stuttgart d’un dirigeant”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la marque de voitures de luxe appartenant au groupe Volkswagen.

Selon les journaux allemands Bild et Automobilwoche, il s’agit de Jörg Kerner, ex-responsable des moteurs de Porsche, arrivé en 2011 de chez Audi, autre marque du groupe.

Sans préciser l’identité du détenu, un porte-parole du parquet de Stuttgart a confirmé l’arrestation mercredi d’un suspect pour “risque de fuite et de dissimulations de preuve”, juste après les perquisitions visant deux responsables et un ex-cadre de Porsche. Il a été placé en détention “jeudi soir”.

“Porsche ne développe ni ne produit de moteurs diesel ou de logiciels associés”, s’est défendu vendredi le patron de la marque de luxe dans son courrier aux salariés cité dans la presse.

Oliver Blume y qualifie les logiciels installés dans les moteurs diesel et soupçonnés par la justice allemande d’être truqués “d’inadmissibles” et assure que Porsche n’était pas au courant.

Plus de 160 policiers et une trentaine de magistrats ont été mobilisés mercredi pour une vaste opération de perquisitions dans dix endroits en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg, visant “un membre du directoire et un haut responsable de Porsche”, ainsi qu’un ancien cadre du groupe passé chez Audi, avait indiqué le parquet de Stuttgart.

Il s’agit des premières perquisitions visant Porsche dans ce dossier qui éclabousse l’ensemble du groupe Volkswagen, propriétaire de la marque, depuis fin 2015.

Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600.000 aux Etats-Unis, d’un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées.

Des perquisitions avaient déjà eu lieu dans les locaux de Volkswagen et d’Audi.

Partner Content