Davantage de grèves signifient moins d’avions pour Brussels Airlines

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Les grèves au sein de Brussels Airlines augmentent les coûts de la compagnie, réduisent ses profits et signifient qu’il y aura moins d’avions pour elle, met en garde le CEO de Lufthansa, Carsten Spohr, dans un entretien accordé au journal La Libre Belgique. “La compagnie ne grandira que si les résultats suivent.”

Lufthansa est la maison-mère de Brussels Airlines. Outre cette dernière, le groupe allemand compte notamment en son sein les compagnies Austrian, Swiss ou encore Eurowings. “En général, on achète les avions pour le groupe et on les réattribue à toutes les compagnies en fonction des bénéfices de chacune. On essaie de trouver la meilleure place pour chaque avion pour avoir le meilleur retour sur capital. C’est pourquoi je suis très ‘relax’ avec les grèves chez Brussels Airlines: les coûts augmentent, le retour sur investissement diminue, cela veut dire moins d’avions pour Brussels Airlines. Chez Swiss, c’est le contraire, ils ont de bons résultats et ils reçoivent plus d’avions”, explique Carsten Spohr.

“Je dis toujours aux syndicats: vous faites ce que vous voulez, mais la compagnie ne grandira que si les résultats suivent. Jusqu’ici les chiffres de Brussels Airlines sont insuffisants pour recevoir de nouveaux avions. Les responsables de Brussels Airlines doivent maintenant se mettre à table avec les syndicats pour trouver des solutions” ajoute le responsable allemand, évoquant “la simple logique de marché”. Interrogé par La Libre Belgique sur l’avenir des compagnies Brussels Airlines et Eurowings en 2020, Carsten Spohr juge que “de toute façon, Brussels Airlines est trop petite pour pouvoir survivre toute seule” et “devrait favoriser son intégration dans Eurowings”.

“C’est dans son intérêt. Lufthansa ou Eurowings n’ont pas besoin de synergies, Brussels Airlines bien. Elle doit agrandir sa marge, et alors, comme pour Swiss, on lui permettra d’acheter de nouveaux avions.(…) En 2020, on devra avoir une plus forte intégration sur les vols européens où l’on gardera un élément belge sur les vols de Brussels Airlines. Sur les vols long-courriers, je vois moins d’intérêt d’une plus grande intégration. Brussels Airlines sera responsable de notre centre de compétence long-courrier à Düsseldorf”, indique encore le CEO de Lufthansa.

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