Contourner la Sibérie ? “Plus cher et plus long”

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Si la Russie décidait de fermer son espace aérien au-dessus de la Sibérie pour les compagnies aériennes européennes, celles-ci devraient dès lors passer par le pôle nord pour rejoindre l’Extrême-Orient.

Cette route qui a été suivie jadis par la Sabena est plus coûteuse et prend plus de temps, selon Francis Uyttenhove de la Belgian Cockpit Association (BeCA).

Par exemple, pour un vol vers Tokyo qui prend actuellement environ 12 heures, il faudrait tenir compte de quatre à cinq heures de vol supplémentaires. Les coûts seraient plus élevés car il faudrait tenir compte du carburant supplémentaire, du handling, des droits d’atterrissage ainsi que d’une perte de temps importante. M. Uyttenhove n’a pas pu indiquer dans quelle mesure le prix du billet augmenterait.

Selon le journal britannique Financial Times, les vols passant au-dessus de la Sibérie permettent d’économiser jusqu’à 22.500 euros par vol.

Route sud

Une autre route alternative par le sud existe pour rejoindre l’Extrême-Orient. Mais cette route, qui est opérée par des compagnies du Moyen-Orient, prendrait aussi plus de temps pour les compagnies européennes. Par ailleurs, ces régions sont moins stables et comportent des pays comme l’Afghanistan ou l’Irak.

La fermeture de l’espace aérien russe au-dessus de la Sibérie n’est cependant pas d’actualité pour l’instant, comme l’a confirmé le ministre des Transports russe au Financial Times. Selon le pilote belge, il s’agit d’un “jeu politique” pour mettre la pression sur l’UE qui a pris des sanctions contre la Russie. “Seules les compagnies aériennes européennes seraient victimes. Les Américains n’ont pratiquement pas besoin de la Sibérie pour rejoindre l’Extrême-Orient.”

Air France-KLM et Lufthansa seraient les plus touchées, selon des calculs de l’agence de presse Bloomberg. Les vols vers le Japon, la Chine et la Corée du sud seraient principalement impactés.

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