Continents Insolites livre ses conseils sur des destinations méconnues ou très prisées
Le tour-opérateur Continents Insolites, présent à Bruxelles, Lyon et Paris, a discrètement fêté son quart de siècle. Il en profite pour faire profiter à tous ses conseils sur quelques destinations, peu connues ou très prisées.
Les pépites qu’ils cherchent ne sont pas d’or, mais de bonnes adresses et des expériences originales. Les 12 travel designers du bureau bruxellois maîtrisent bien leurs destinations pour les parcourir régulièrement. Ils connaissent aussi les voyageurs, insiste Nicolas Meerman, directeur commercial de Continents Insolites. ” A un client bien connu, on n’hésitera pas à faire une proposition spontanée, en sachant ce qu’il aimera et n’aimera pas. A l’attention d’une famille au sein de laquelle parents et enfants sont musiciens, nous avons ainsi inclus plusieurs journées consacrées à la musique dans un voyage en Indonésie, avec rencontre d’un orchestre et initiation aux instruments traditionnels. ”
Il faut parfois freiner
La spécialité de Continents Insolites, non exclusive toutefois, est le voyage privé, avec un chauffeur-guide parlant souvent français. Ceci permet d’aménager le programme en fonction des desiderata du moment. On visite non seulement le pays à son rythme, mais on obtient réponse à toutes ses questions et on entre en contact avec la population locale autant que souhaité.
La plus-value d’un organisateur de voyages est de repérer et proposer ce qu’on ne trouve pas sur Internet en quelques clics.
Conseiller le voyageur, c’est aussi le freiner en cas de besoin. ” La Turquie ne fait pas partie des destinations actuellement mises en vitrine et je n’y serais aujourd’hui pas très à l’aise, avoue Nicolas Meerman. Nous sommes prudents au Kenya, guidés par l’avis de notre correspondante sur place. ” Même chose pour le Venezuela : ” Nous rêvons de proposer ce pays, que nous connaissons bien, mais nous ne sommes vraiment pas rassurés au niveau de la sécurité “.
Facile dans certains pays, s’écarter des sentiers battus est plus difficile dans d’autres. A Cuba en particulier, où toutes les prestations sont aux mains de l’Etat. Dans une moindre mesure aussi en Iran. En Inde ou en Indonésie par contre, on peut se permettre toutes sortes de sophistications. C’est clairement la valeur ajoutée d’un organisateur de voyages : repérer et proposer ce qu’on ne trouve pas sur Internet en quelques clics, explique Nicolas Meerman. ” C’est la raison pour laquelle nous avions supprimé de notre offre une destination comme l’Australie. Nous y sommes toutefois revenus en proposant notamment un séjour exclusif sur une île préservée, ou encore des rencontres avec des artistes. Ici, on sort vraiment du parcours balisé très accessible sur le Net, pour un prix évidemment supérieur. Des angles décalés et des expériences fortes sont notre raison d’être. Sans cela, ce n’est pas la peine. ” C’est dans cet esprit que la maison va, l’année prochaine, élargir son catalogue à l’Europe, avec la Norvège et l’Italie comme premières destinations.
Le Nord de cette province chinoise, à la frontière du Sichuan, du Tibet et de la Birmanie, est une zone passionnante”, confie Nicolas Meerman. Carrefour ethnique très riche situé sur la route du thé, face aux sommets himalayens, la région présente des paysages très variés allant des rizières aux plateaux semi-désertiques, avec une aussi grande diversité de peuples et de croyances. Cerise sur le gâteau : on y trouve un hébergement de qualité, dans de petites structures intégrées dans des villages situés hors des sentiers battus.
Le boom vécu par le Myanmar est un peu passé : la demande se maintient mais n’explose plus. Avantage : il ne faut plus réserver un an à l’avance ! Par ailleurs, un nombre croissant de régions s’ouvrent au visiteur, ce qui accroît l’attrait du pays. Ceci constitue cependant un tourisme différent de la visite des grands classiques, car il faut compter avec des trajets assez longs sur de mauvaises routes, avec un hébergement beaucoup plus sommaire.
Après de longues années sombres, le pays est aujourd’hui sûr. La destination pourrait être qualifiée d’urgente, avant qu’elle ne décolle vraiment. Grande diversité de paysages et d’écosystèmes, allant des sommets enneigés du Nord de la cordillère des Andes aux façades maritimes atlantique et pacifique, en passant par des forêts tropicales et des plaines marécageuses semblables au Pantanal brésilien. Il faut y ajouter un superbe patrimoine architectural. Si Carthagène est connu à cet égard, avec son centre inscrit au patrimoine de l’Unesco, il existe nombre d’autres cités, telles que le village de Mombox.
Il y a une certaine urgence à y aller car tout va changer suite au réchauffement des relations avec les Etats-Unis, prétend-on. Vérité ou argument marketing ? “Cuba ne changera pas énormément avant plusieurs années. Par contre, la vogue est aujourd’hui telle qu’on y observe un certain embouteillage. Celui qui n’apprécie pas la foule visera des lieux et des horaires décalés.” La casa particular, ou logement chez l’habitant, est en plein essor. Elle est synonyme de rencontres sympathiques et de discussions franches, mais il ne faut pas se faire trop d’illusions sur le niveau de confort. Le rapport qualité-prix de l’hébergement cubain est du reste parmi les moins avantageux du monde.
Destination numéro un chez Continents Insolites, l’Indonésie offre une mosaïque de cultures et de paysages. Ses différentes îles se parcourent aisément grâce à des distances raisonnables. Ainsi, deux des plus importants temples du monde (Borobudur et Prambanan), situés sur l’île de Java, sont-ils à moins de deux heures de route de Yogyakarta, ville qui vaut déjà le voyage. A Bali, il est simple de s’écarter des zones ultra-touristiques pour goûter à l’hindouisme poétique et à la nature luxuriante. Certaines îles abritent des civilisations ancestrales, d’autres des plages paradisiaques… “Et tout ceci avec le meilleur rapport qualité-prix hôtelier du monde”, juge Nicolas Meerman.
Le pays fait l’objet d’un fort engouement depuis l’arrivée au pouvoir du président modéré Rohani. Les réservations d’hôtels appartenant au secteur public sont parfois un peu difficiles, d’où l’importance des contacts locaux. Il existe toutefois de plus en plus d’établissements privés, qui sont souvent les plus agréables.
On se rue (à nouveau) sur cette superbe destination nature, d’où des difficultés à se loger. “On a du mal à trouver pour juillet 2017, on réserve déjà pour 2018 et les prix augmentent sans cesse !”, précise Nicolas Meerman.
Avec un pouvoir en place enfin légitime, ce pays aux richesses naturelles exceptionnelles est maintenant mieux à même de préserver ses zones protégées et d’attirer les voyageurs, après avoir été assez délaissé ces dernières années. D’autant qu’on y trouve de plus en plus d’hébergements de qualité, mais pas bon marché pour le confort offert. “Les grands voyageurs affirment y retrouver l’authenticité qu’ils rencontraient ailleurs voilà 20 ou 30 ans”, indique-t-on chez Continents Insolites.
Gros engouement, ces dernières années, pour cette destination 100 % nature, où l’on vient se ressourcer dans de grands espaces vierges. “C’est le désert le plus facilement accessible du monde, où l’on peut bénéficier d’un vrai confort et de nombreux services, indique Nicolas Meerman. Tout y est possible et ceci avec une totale sécurité.” Ne risque-t-on pas, dès lors, de ne voir bientôt que des touristes dans ce pays presque inhabité ? Pas de souci : les distances sont grandes et les hébergements fort isolés et fondus dans la nature.
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