Concertation sociale: le Groupe des 10 discute marge salariale

Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB. © Belga

Syndicats et employeurs se sont retrouvés une nouvelle fois ce lundi matin dans le cadre d’une réunion du Groupe des 10 au siège bruxellois de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB).

Au coeur des débats: la marge salariale disponible. Revendiquée par les représentants des travailleurs sur base du rapport du Conseil central de l’économie, cette marge est réduite à sa portion la plus congrue pour le patronat qui brandit, avant tout, la nécessité de restaurer la compétitivité du royaume.

“Nos échanges ont essentiellement porté sur les chiffres du rapport technique du Conseil central de l’économie”, a expliqué Marc Goblet, le secrétaire général de la FGTB, au terme de la rencontre. “Nous avons formulé, en front commun syndical, une proposition démontrant d’une part qu’il est possible d’éviter un saut d’index injustifié tant économiquement que socialement et d’autre part, que des marges restent disponibles dans les secteurs pour des augmentations salariales. Évidemment, les employeurs n’ont pas exactement la même vision des choses”, a-t-il ajouté

Selon le responsable du syndicat socialiste, cette marge disponible “est supérieure à 0,5 pc”, sans qu’un pourcentage précis ne soit avancé.

“Chacun a mis ses chiffres sur la table et y réfléchira jusqu’à jeudi”, date de la prochaine rencontre entre partenaires sociaux, a encore indiqué Marc Goblet selon qui la suppression du saut d’index – “une mesure idéologique de l’accord de gouvernement” – reste toutefois une revendication “essentielle au nom de l’égalité de tous les travailleurs et des allocataires sociaux”.

“Comme prévu, nous avons entamé les discussions sur la marge salariale”, a de son côté affirmé Marie-Hélène Ska, la secrétaire générale de la CSC. “Nous avons des réunions planifiées jusqu’à la fin du mois de janvier. Tant qu’on n’a pas de résultat concret, nous continuons à négocier”, a-t-elle ajouté en évoquant le climat “constructif” des discussions.

“Tant qu’il n’y a pas de rupture, on peut effectivement parler de climat constructif”, a renchéri Marc Goblet.

La prochaine réunion du Groupe des 10 est prévue jeudi après-midi. Les partenaires sociaux – que le gouvernement laisse négocier de manière autonome jusqu’à la fin du mois – se retrouveront ensuite le 26 janvier. Au terme du calendrier prévu, les avancées obtenues – ou pas – seront évaluées, lors d’un comité fédéral prévu le 30 janvier pour la FGTB et à l’occasion d’un conseil général extraordinaire le 10 février du côté du syndicat chrétien.

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