Concertation sociale chez Delhaize: la CGSLB “tire la sonnette d’alarme”

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La CGSLB mène lundi matin une action de sensibilisation du personnel et des clients de différents supermarchés Delhaize, à Bruxelles et dans le Brabant wallon.

Le syndicat libéral entend de la sorte “tirer la sonnette d’alarme” sur l’absence de concertation sociale au sein de l’entreprise et dénoncer la pression “intenable” qui pèse sur les travailleurs, alors que la fusion de la marque au lion avec le groupe néerlandais Ahold devrait être finalisée au mois de juin prochain.

Des militants de la CGSLB se sont réunis dès 7h30 au Delhaize Flagey, à Ixelles, où ils distribuent des tracts. Ils en feront de même à celui de Roodebeek et à Braine-l’Alleud dans le courant de la journée.

“Depuis quelques mois, il n’y a quasiment plus de concertation sociale”, constate Isabelle Janssens, secrétaire permanente du syndicat. En raison des attentats du 22 mars, des réunions ont en effet été annulées et n’ont pas été replanifiées. A cela s’ajoute l’approche des élections sociales. “On a le sentiment que la direction nous évite”, résume la syndicaliste libérale.

“L’absentéisme a grimpé en flèche de façon catastrophique. On demande aux travailleurs d’être hyperpolyvalents et c’est la valse des CDD, qui sont des contrats précaires pour boucher les trous. Le personnel n’en peut plus! “, dénonce-t-elle, rappelant que plusieurs grèves spontanées ont eu lieu ces dernières semaines dans d’autres supermarchés.

Le syndicat s’oppose à davantage de flexibilité que celle déjà concédée à la suite de la restructuration et estime que les travailleurs ont le droit d’être payés “pour toutes les minutes supplémentaires quotidiennes qui deviennent des heures ‘gratuites’ au fil des mois”.

La CGSLB craint enfin que l’absence de prise de décisions n’entrouvre une porte à ce qui risque de se passer une fois la fusion avec Ahold finalisée, qui suscite des questions et un souhait de transparence dans le chef des travailleurs.

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