Comment Solex compte reconquérir l’Europe

Solex renaît de ses cendres en 2007 avec le lancement d’un vélo électrique relooké par Pininfarina. Fin 2010, le groupe belge D’Ieteren acquiert l’exclusivité de la distribution et du développement de la marque pour l’Europe…

Renaissance

Lancée en 1946, la marque Solex renaît de ses cendres en 2007 avec le lancement d’un vélo électrique relookée par Pininfarina, du fameux Solex qui, en 40 ans, s’est écoulé à 8 millions d’exemplaires. Fin 2010, le groupe belge D’Ieteren acquiert l’exclusivité de la distribution et du développement de la marque pour l’Europe. Pour gérer ce projet, le groupe a créé une entité séparée (Power To Wheels), qui emploie sept personnes et a l’ambition de faire décoller la marque.

Cible trendy

Power To Wheels entend séduire tant les consommateurs urbains âgés de 25 à 40 ans que les plus de 55 ans qui ont besoin d’un moyen de déplacement pour des trajets courts. Avec des prix situés entre 1.495 et 1.695 euros, la marque vise un public aisé. Et espère se positionner comme une marque prestigieuse et branchée, à l’instar de Mini dans le secteur automobile et de Vespa sur le segment des scooters.

Autonomie variable

L’assistance électrique des VeloSolex est garantie par une batterie de 2,5 kg placée sous la selle. Rechargeable sur une simple prise 220 V, elle doit assurer 50 km en situation idéale : tout dépend notamment du poids du conducteur et de la configuration du sol.

Un marché en forte croissance

Le marché du vélo à assistance électrique serait “en forte progression”, selon Michel Lagasse, responsable marketing pour l’Europe de Power To Wheels. “On estime les ventes à 1 million d’unités sur le Vieux Continent.” Les plus gros marchés seraient l’Angleterre, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique. Ces cinq pays représenteraient environ 80 % des ventes. En 2016, Power To Wheels estime que le marché atteindra 1,6 millions d’unités. La notoriété de la marque devrait être un atout majeur permettant de se tailler une bonne part du gâteau.

Une gamme variée

A côté de l’e-Solex, un vélomoteur (ou e-moped) de 44 kg non pliable pour lequel un permis cyclomoteur est requis dans certains pays, la marque a élargi son offre avec le VeloSolex (photo). Moins cher et plus léger, ce modèle ne nécessite pas de permis et peut être plié. Elle mise essentiellement sur ce modèle ainsi que sur le Solexity, une nouveauté qui arrivera à la fin de l’été. Ce dernier modèle est également un e-bike, avec assistance électrique.

Succès mitigé ces dernières années

Si l’e-Solex, le modèle le plus onéreux, est déjà présent sur le marché, son succès est jusqu’ici mitigé. A peine 1. 700 exemplaires ont été vendus en Belgique. La raison ? Un mauvais réseau de distribution : une petite centaine de revendeurs seulement, alors qu’idéalement, le groupe estime qu’il en faudrait le double. La priorité de Power To Wheels est donc aujourd’hui de construire un réseau solide de revendeurs, avant de s’attaquer au marketing et au positionnement de la marque Solex.

Christophe Charlot

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