Chine : quand l’aventure d’un entrepreneur belge tourne au cauchemar

© Capture d'écran de Shanghai social Diary

Il vient d’une famille d’antiquaire et a étudié à la Sorbonne. Mais aujourd’hui, Maximin Berko, expert en art de 37 ans, est coincé en Chine depuis deux ans. Il est désormais brisé et sans domicile. Sa famille profite de la visite du couple royal pour lancer un cri d’alerte. “En Chine, une belle aventure peut tourner au cauchemar pour les entrepreneurs”.

La famille Berko est réputée dans le monde de l’art. Elle possède une galerie à Knokke et en possédait avant aussi à New York ou Tokyo. C’est donc tout naturellement que leur fils s’engage lui aussi dans cette voie et décide d’organiser une bourse d’art à Shanghai. “C’était son rêve” précise sa mère dans les colonnes du journal De Morgen. “Il connaissait parfaitement son sujet, parle chinois et connait le pays depuis 2001”. Il organise, seul, une bourse d’art à Shanghai en 2001 et une seconde en 2007. Mais il est très difficile d’attirer des acheteurs chinois lorsqu’on est étranger et c’est pourquoi il s’associe avec un partenaire chinois.

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Ce partenariat va signer le début de son inexorable chute puisque le partenaire ne fait rien de ce qu’il s’était engagé à faire. La bourse d’art est un fiasco et les ennuis s’amoncellent.

Face au flop de nombreux marchands refusent de payer. Le partenaire chinois se retourne alors contre le Belge pour lui réclamer de l’argent. Il refuse, mais “les partenaires chinois avaient corrompu la douane et mon fils a été obligé de signer une reconnaissance de dette sous peine de voir toutes les oeuvres bloquées en Chine” précise la mère de Maximin Berko.

Le cas n’est pas rare

Il arrive souvent que lorsque des différents financiers apparaissent avec un partenaire chinois, les autorités du pays interdissent de quitter le territoire. Une telle mésaventure est par exemple arrivée au CEO de Barco China, Johan Philtjens, à qui on a interdit durant six mois de quitter le territoire.

Ses partenaires chinois lui intentent alors un procès pour récupérer l’argent de la reconnaissance de dette. Ce qui signifie de facto une interdiction de quitter le pays. L’affaire dure depuis deux ans et le Belge ne peut depuis ni travailler, ni quitter le pays. Il vit chez des amis et son état mental inquiète ses proches qui ont décidé de médiatiser son cas dans l’espoir d’une solution. Du côté des affaires étrangères, on se dit au courant de l’affaire et s’en occupe de “manière intensive” selon De Morgen.

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