Chèque-repas : Sodexo et Edenred répliquent à la Fedis

La fédération des distributeurs dénonçait, la semaine dernière, le système des chèques-repas dont ses membres seraient les “dindons de la farce”. La réplique des émetteurs desdits chèques, Sodexo et Edenred, ne s’est pas fait attendre.

Les émetteurs de titres-repas s’opposent aux propos tenus par la Fedis dans la presse et veulent se battre pour les utilisateurs et les petits commerçants, d’après un communiqué de VIA, l’association des émetteurs de titres-repas, qui comprend Sodexo et Edenred (Accor).

La Fédération des distributeurs et chaînes de restauration (Fedis) avait appelé à la suppression pure et simple des chèques-repas. Le système actuel serait trop cher et compliqué, d’après elle. “Alors qu’elle prône la suppression de l’avantage du titre-repas, la Fedis envisage d’introduire une alternative propre à la grande distribution et se positionne, de ce fait, comme futur acteur en voulant attirer les consommateurs et orienter les achats vers la grande distribution, au détriment du secteur de l’horeca et du commerce de détail et de proximité”, dénonce le communiqué de VIA.

Selon Philippe Symons, directeur général de Sodexo Motivation Solutions, cette sortie médiatique de la Fedis est étonnante. Il a notamment rappelé que les émetteurs de titres-repas travaillaient depuis un certain temps à la migration du système des titres papier vers un système de titres électroniques, et ce, à la demande de Vincent Van Quickenborne, ministre pour la Simplification administrative, et de la Fedis elle-même.

Par ailleurs, Philippe Symons a tenu à préciser que les titres-repas perdus et périmés ne représentent qu’un taux de 0,35 % des chèques émis et non pas de 5 % comme avancé par la Fedis. Les chèques-repas constituent un avantage extra-légal qui concerne 1.400.000 Belges.

Le SNI n’est pas favorable aux chèques-repas électroniques

Le Syndicat neutre pour indépendants n’est pas partisan des chèques-repas électroniques car le coût, pour les commerçants, sera plus élevé que pour les chèques papier, indique vendredi un communiqué. Le SNI demande à la commission d’agrément des opérateurs de chèques-repas électroniques d’être sévère.

La loi prévoit que les opérateurs doivent pouvoir démontrer un taux suffisant et élevé de couverture. Aujourd’hui, 50 % des magasins en alimentation et 45 % des établissements horeca disposent d’un terminal, d’après le SNI. “Si les opérateurs sont agréés trop facilement sans pouvoir démontrer cette couverture, il y aura encore beaucoup de petits commerçants qui ne pourront pas accepter de paiement électronique à cause de son coût trop élevé. Ils subiront ainsi un préjudice concurrentiel grave.”

Pour ces raisons, le SNI estime qu’il vaut mieux supprimer les chèques-repas et autres chèques et verser directement le montant net de ces chèques sur le compte du travailleur.

Trends.be, avec Belga

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