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Ces grands patrons qu’on voit “only in America”

Les patrons américains ne sont pas comme les autres, c’est une évidence. Et s’ils peuvent être cyniques et durs en affaires, les plus grands d’entre eux ont parfois aussi un côté touchant.

On l’avait vu, il y a quelques semaines, avec Tim Cook (53 ans), le patron d’Apple qui dans une tribune rédigée pour un magazine économique américain avait parlé librement de son homosexualité. S’il admet avoir toujours maintenu un certain niveau de confidentialité concernant sa vie privée, il expliquait être motivé à faire bouger les lignes. “Je crois profondément aux mots de Martin Luther King, qui disait: ‘La question la plus persistante et la plus urgente de l’existence est celle-ci: Que faites-vous pour les autres ?'”.

Par ailleurs, le patron d’Apple a affirmé que bien qu’il n’ait jamais nié sa sexualité, il n’avait pas publiquement fait connaître celle-ci pour autant, jusqu’à il y a quelques semaines. Et le patron d’Apple a même ajouté, “laissez-moi être clair: je suis fier d’être gay et je considère le fait d’être gay comme un des formidables dons que m’a donnés Dieu”, fin de citation. Voilà un outing que peu de patrons européens oseraient faire.

Ces grands patrons qu’on voit “only in America”: une différence de culture ou un changement d’époque ?

Sans doute est-ce dû à cette culture de la transparence typiquement américaine. On vient de le voir récemment encore. L’une des femmes d’affaires les plus importantes au monde, une Américaine, la numéro 2 de Facebook, Sheryl Sandberg, qui est adulée aux Etats-Unis, a tenu une sorte de journal intime sur Facebook en racontant la douleur qu’elle a subie dans sa chair lorsque son mari est mort accidentellement dans la salle de sport d’un hôtel mexicain, où il passait quelques jours de vacances en famille. Sheryl Sandberg a été évidemment anéantie par ce drame. Elle a posté un message Facebook indiquant, je cite: “j’ai vécu trente ans ces trente derniers jours. Je suis trente ans plus triste. Et je me sens trente ans plus sage.” Ce deuil partagé avec dignité avec la Terre entière via un compte Facebook par une femme considérée comme l’une des plus puissantes du monde étonne en Europe. Mais sans doute moins aux Etats-Unis. C’est une différence de culture que l’on peut trouver impudique ou au contraire l’affirmation d’un changement d’époque, une époque où même un grand patron se considère d’abord comme un être humain.

Mais je m’en voudrais de vous quitter sur une note aussi triste et donc, je ne résiste pas à vous dire, qu’il y a quelques jours à peine, Nick Woodman, encore un Américain et qui est le fondateur de GoPro, la célèbre entreprise de caméras, a donné une leçon de morale planétaire. En clair, il a rappelé que quand on a donné une parole, on l’a tient quoiqu’il en coûte. Donc, il avait promis à son ancien colocataire d’étude que s’il réussissait, il lui donnerait 10% de ses gains. Dix ans après, il a tenu sa promesse, alors qu’il n’y a aucun document écrit: il vient de lui offrir, non pas un, non pas deux, mais… 229 millions de dollars. Aux Etats-Unis, dans les shows télévisés, on n’hésite pas à dire “only in America” pour démontrer la grandeur de ce pays. Et c’est vrai, “only in America”.

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