Carsid : les ouvriers se disent pessimistes

© Image Globe/Pierre Rousseau

A la sortie de l’assemblée générale du personnel, jeudi matin à Marcinelle, les ouvriers de Carsid ont tenu pour la majorité des propos très pessimistes. Beaucoup ont affirmé ne plus croire à un redémarrage de la phase à chaud.

Plusieurs dizaines d’ouvriers de l’usine Carsid à Marcinelle se sont rassemblés jeudi matin, dans l’enceinte de l’entreprise, à l’appel des organisations syndicales qui avaient décidé d’y tenir une assemblée générale du personnel.

Les propos tenus par les délégués syndicaux résumaient ceux entendus la veille à l’occasion d’un conseil d’entreprise extraordinaire. Les syndicats y ont commenté la fin de la joint-venture entre Duferco et Novolipetsk Steel (NLMK) et le passage de l’usine sous le seul management du groupe italo-suisse.

Antonio Gozzi, président de Duferco Belgium, avait en outre déclaré mercredi chercher une solution industrielle pour le site. Celle-ci pourrait selon lui consister en la signature d’un partenariat avec d’autres acteurs ou en la revente, pour un euro symbolique, du site à repreneur.

A la sortie de l’assemblée, les ouvriers du site ont tenu pour la majorité des propos très pessimistes. Beaucoup ont ainsi affirmé ne plus croire à un redémarrage de la phase à chaud, à l’arrêt depuis le 11 novembre 2008. Pour rappel, quelque 1.000 travailleurs sont attachés au site de Carsid à Marcinelle. Pour l’heure, ils sont toujours maintenus en chômage économique.

NLMK reprend les parts de Duferco dans SIF pour 600 millions de dollars

NLMK reprend les parts de Duferco dans leur co-entreprise SIF pour 600 millions de dollars (410 millions d’euros), apprend-on dans un communiqué diffusé jeudi par NLMK. La transaction est entièrement financée sur fonds propres et est soumise à l’approbation des autorités de régulation de l’UE. Elle devrait être finalisée d’ici le deuxième trimestre de 2011.

“SIF deviendra dès lors une filiale à part entière du groupe NLMK, dont l’objectif est de consolider sa position sur le marché mondial des aciers à haute valeur ajoutée”, ajoute le communiqué.

Mercredi, Duferco et NLMK ont annoncé la fin de leur joint-venture Steel Invest & Finance (SIF), créée en 2006. Ce “divorce à l’amiable” prévoit la reprise par le groupe russe des laminoirs de Clabecq et de La Louvière ainsi que de plusieurs centres de service et de distribution en Belgique. Ces outils occupent quelque 1.700 travailleurs. En dehors de la Belgique, NLMK reprend également des sites en France, Italie et aux Etats-Unis, soit au total sept sites de transformation de produits plats, d’une capacité totale de laminage de 5,5 millions de tonnes par an.

Duferco, de son côté, conserve la filière produits longs du site de La Louvière (aciérie électrique, trains à fils) ainsi que Carsid, à Charleroi (haut-fourneau, agglomération). Autant de sites jugés “non stratégiques” par NLMK, qui produit en effet des brames à un prix très compétitif depuis son site russe de Lipetsk. Le transfert de ces avoirs à Duferco permettra à SIF de réduire son emprunt auprès de Duferco “d’un montant d’environ 230 millions d’euros”, est-il encore précisé.

Trends.be, avec Belga

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