Carsid : d’où vient la “marque d’intérêt” de Marcourt ?

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“J’ai reçu une marque d’intérêt hier soir”, a confié le ministre Marcourt jeudi matin. A ses yeux, “cela prouve que l’annonce a généré de l’intérêt en Inde, en Chine, peu importe l’endroit.” Selon lui, il est toutefois trop tôt pour dire si celle-ci est “sérieuse”.

Carsid : Marcourt a reçu une “marque d’intérêt” mercredi soir

Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie, a indiqué jeudi matin avoir reçu une “marque d’intérêt” d’un potentiel repreneur pour le site sidérurgique Carsid, dont la fermeture a été annoncée mercredi.

“J’ai reçu une marque d’intérêt hier soir, a confié le ministre jeudi matin, interrogé sur les ondes de la Première. Cela prouve que l’annonce a généré de l’intérêt en Inde, en Chine, peu importe l’endroit.” Invité à détailler cette offre, Jean-Claude Marcourt n’en a pas dit bien davantage, précisant juste avoir reçu mercredi soir un courriel d’un agent de l’Awex, l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements, lui annonçant avoir reçu cette marque d’intérêt.

Selon le ministre, il est trop tôt pour dire si celle-ci est “sérieuse”, “mais cela montre qu’il faut examiner toutes les pistes. Tant qu’il y a une possibilité, il faut saisir toutes les opportunités. Mais l’espoir est extrêmement mince.”

Le ministre socialiste a par ailleurs réfuté les attaques lancées par le ministre fédéral du Budget, le Carolo Olivier Chastel, selon qui le gouvernement wallon a privilégié le bassin sidérurgique liégeois aux dépens de celui de Charleroi, notamment en matière d’allocation de quotas gratuits d’émission de CO2 : “S’il y a eu avantage, c’est à Charleroi plutôt qu’à Liège. Il est déplorable d’opposer des gens qui sont dans l’inquiétude.”

Un millier de travailleurs sont menacés par la fermeture définitive programmée du site carolo, le dernier haut fourneau encore en activité en Wallonie.

Carsid : “Si la décision est prise de dire qu’aucune solution n’est possible, il faudra reconvertir le site”

Dans les 15 jours qui viennent, le gouvernement wallon rencontrera la direction de Duferco et les représentants des travailleurs. La loi Renault trouve à s’appliquer dans ce cas. Jean-Claude Marcourt n’entend toutefois pas se limiter à prendre acte de l’annonce de la direction : “Il ne suffit pas que quelqu’un dise : on arrête, pour que l’on se contente de répondre : ah bon.”

Le ministre a rappelé la “volonté positive de collaboration” qu’a toujours manifestée la direction. Il veut voir s’il est possible de trouver un repreneur avant d’envisager les autres options. “Si la décision est prise de dire – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui – qu’aucune solution n’est possible, il faudra alors reconvertir le site.”

A l’instar des députés wallons qui l’interrogeaient, il a insisté sur la qualité des outils de Carsid qui ont subi une rénovation en profondeur avant d’être mis à l’arrêt en 2008. Sur les bancs parlementaires, le PS a emboîté le pas à son ministre : “L’outil Carsid est très bon, il a une position centrale en Europe : je ne peux pas penser qu’une solution n’est pas possible”, a indiqué Graziana Trotta.

“C’est un coup de massue, on avait toujours cet espoir du repreneur : aujourd’hui, on a l’impression que c’est terminé”, a fait remarquer pour sa part Véronique Salvi (cdH), qui a exhorté le gouvernement à “dire la vérité aux familles” et à ne pas leur donner de faux espoirs : “Si un avenir est possible, il faut être clair.”

Ecolo a appelé à la réunion d’une table ronde sur la sidérurgie en Wallonie : “Il faut être attentif à consolider les outils existants”, a demandé Xavier Desgain. A ses yeux, Carsid peut d’ailleurs servir à consolider l’industrie sidérurgique wallonne.

Trends.be, avec Belga

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