Carrefour : pas de grève samedi, les négociations avancent

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Des avancées ont été opérées dans les discussions entre direction et syndicats de Carrefour en Belgique. Des avancées, certes, mais “on ne peut même pas encore parler de préaccord ou de protocole d’accord”, “certains aspects non négligeables” n’ayant pas encore trouvé de solution, ont prévenu les syndicats. Néanmoins, ceux-ci ont levé leur appel à la grève pour demain samedi.

Les négociations entre les conciliateurs sociaux, la direction de Carrefour Belgium et les organisations syndicales ont connu certaines avancées dans la nuit de jeudi à vendredi, indique vendredi matin un conciliateur. Les organisations syndicales en front commun appellent donc les travailleurs à suspendre la grève générale prévue ce samedi, précisent les conciliateurs.

“Tout n’est pas ficelé, on ne peut même pas encore parler de préaccord ou de protocole d’accord”, nuancent-ils toutefois, ajoutant que “certains aspects non négligeables” n’avaient pas encore trouvé de solution.

Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de cette négociation, tels que les économies, la garantie du volume d’emploi, les transferts chez Mestdagh, les magasins destinés à la franchise ou fermés, l’évolution du siège, la prépension et les départs volontaires. “Vu les avancées réciproques et le climat propice à la concertation, les interlocuteurs sociaux pensent qu’un projet d’accord défendable pourrait voir le jour lors des prochaines négociations”, prévues mercredi prochain.

Pour la direction de Carrefour, “faire grève, c’est prendre le risque de renvoyer les clients vers d’autres enseignes et qu’ils y restent !”

La conciliation sociale entre direction et syndicats de Carrefour avait repris jeudi matin vers 10 h 20 en présence de deux conciliateurs sociaux. Ces discussions intervenaient après un durcissement, mercredi, des relations entre direction et syndicats du groupe, ces derniers ayant lancé plus tôt dans la journée un nouvel appel à la grève générale dans tous les magasins intégrés du groupe pour samedi.

La direction du groupe Carrefour avait sévèrement dénoncé ce nouvel appel des syndicats à faire grève dans les 117 magasins intégrés du groupe : “C’est complètement inacceptable !, avait ainsi martelé Lars Vervoort, porte-parole du Carrefour C’est un manque de respect pour les règles de la concertation sociale, qui prévoient un préavis de grève et un délai de deux semaines.”

Selon la direction, cette nouvelle action de grève ne devait en outre avoir que des effets négatifs, tant pour les négociations sociales que pour les résultats du groupe : “Faire grève, c’est prendre le risque de renvoyer les clients vers d’autres enseignes et qu’ils y restent. Si l’on veut sauver l’entreprise, il faut non seulement conserver nos clients mais en chercher de nouveaux. Là, on fait juste l’inverse !” Les précédentes grèves générales avaient, de l’aveu même de la direction, généré un manque à gagner variant de 14 millions à 20 millions d’euros…

Après concertation entre les parties et Joëlle Milquet, ministre fédérale de l’Emploi, il avait été décidé de se remettre autour de la table jeudi en présence de deux conciliateurs. Les discussions se sont tenues dans les bâtiments du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, à Bruxelles.

Trends.be, avec Belga

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