Carrefour: les négociations débutent demain

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Huit jours après l’annonce d’un plan drastique de restructuration des activités du distributeur Carrefour en Belgique, direction et syndicats du groupe se retrouveront mercredi matin à Bruxelles pour une première réunion de travail dans le cadre de la procédure Renault sur les licenciements collectifs.

“La première des deux phases prévues par la loi Renault prévoit l’information et la consultation des partenaires sociaux”, rappelait mardi après-midi le porte-parole de Carrefour Belgique, Lars Vervoort.

“Nous allons donc répondre à toutes leurs questions dès demain et leur livrer plus d’informations sur notre plan de redéploiement commercial”, a-t-il ajouté.

La réunion, qui doit débuter à 9h30 au siège social du groupe, sera marquée par une manifestation des travailleurs du groupe.

Plusieurs centaines d’entre eux sont ainsi attendus dès 9 heures devant l’immeuble, situé avenue des Olympiades, à Evere.

Réunis en front commun, les syndicats entendent de leur côté obtenir lors de cette première réunion des éclaircissements sur le plan annoncé, mais également faire valoir leur opposition à plusieurs de ces éléments.

“Toute une série de points sont pour nous imbuvables, comme le changement de commission paritaire”, soulignait mardi Myriam Delmée, vice-présidente du Setca, en charge du secteur de la distribution.

“On veut également des éclaircissements sur le dossier Mestdagh, car si cette solution n’est qu’un feu de paille, c’est bien plus de 1.600 emplois qui disparaîtront”, a ajouté Mme Delmée, laquelle attend de la direction du groupe des “garanties sur le maintien d’une activité durable en Belgique”.

Après la grève générale du week-end dernier, la situation dans la centaine d’enseignes du groupe était quasi normale ce mardi.

Seuls deux magasins étaient encore fermés, à savoir ceux de Jette et de Bruxelles-Tomberg. L’hyper de Berchem-Sainte-Agathe, qui était encore en grève lundi, a rouvert ce mardi.

“Il ne faut pas s’essouffler inutilement dans des mouvements de grève. Ca va être un combat de longue haleine…”, analysait encore Myriam Delmée.

Le groupe Carrefour a justifié ce plan de restructuration par ses mauvais résultats en Belgique. Mardi dernier, devant la presse, son patron, Gérard Lavinay, avait reconnu publiquement qu’un magasin sur deux était déficitaire.

Pour redresser la barre, le groupe programme la fermeture 21 de ses magasins en Belgique, et le licenciement collectif de 1.672 personnes d’ici le 30 juin prochain au plus tard.

D’autres magasins devraient, eux, être cédés soit à Mestdagh, ou franchisés, tandis qu’un changement de commission paritaire est prévu pour le personnel, afin d’aligner vers les bas les salaires sur ceux pratiqués chez Colruyt et Delhaize, principaux concurrents de Carrefour.

Le groupe a enfin promis de mobiliser 300 millions d’euros pour dynamiser sa politique commerciale en Belgique dans les années à venir, un point sur lequel les syndicats veulent également obtenir plus de précisions.

Trends.be, avec Belga

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