Carrefour: la grève de samedi coûtera 14 millions

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La grève nationale des magasins Carrefour samedi, lancée par les syndicats, coûtera “une fortune” au groupe, affirme Gérard Lavinay, le patron de Carrefour Belgique, dans une interview accordée aux journaux L’Echo et De Tijd, citant un montant de 14 millions d’euros.

Le ministre-président flamand, Kris Peeters, a reçu vendredi la direction de Carrefour en compagnie de la vice-ministre-présidente Ingrid Lieten et le ministre de l’Emploi, Philippe Muyters. Ils ont confirmé aux représentants du groupe que le soutien flamand à la chaîne de grands magasins était bloqué.

A la demande du gouvernement flamand, le directeur exécutif de Carrefour Belgium, Gérard Lavinay, le directeur des ressources humaines, Luc Demez, et le directeur des hypermarchés, Geert Uytterschout, ont exposé leur plan de restructuration.

M. Peeters a annoncé jeudi que le gouvernement flamand bloquait le paiement d’aides à la formation d’un montant de 530.000 euros. “Aussi longtemps que nous ne recevons pas d’autres informations, le subside reste bloqué”, a expliqué M. Peeters à l’issue de la réunion. M. Lavinay a dit quant à lui qu’il comprenait cette décision.

L’entretien a duré une demi-heure. Le gouvernement flamand a rappelé l’importance qu’il attachait à la concertation sociale.

“La concertation entre la direction et les partenaires sociaux doit commencer le plus vite possible, avec le moins de licenciements possible comme enjeu”, a souligné M. Peeters.

Après l’annonce, mardi, par la direction de Carrefour Belgique d’un plan de restructuration prévoyant notamment la fermeture de 21 magasins et la suppression de 1.672 emplois, le front commun syndical a lancé jeudi un appel à la “grève nationale”, samedi, dans les magasins Carrefour du pays. Cette grève concerne les 117 magasins intégrés du groupe, soit 61 supermarchés et 56 hypermarchés.

Selon Gérard Lavinay, un samedi “normal” génère en effet dans ces magasins (hors franchises, donc) près de 14 millions d’euros de chiffres d’affaires. “J’accepte cette grève mais elle va nous coûter une fortune en chiffre d’affaires. De plus, nous allons définitivement perdre des clients. Nous avons donc tous intérêt à ce que la grève ne traîne pas en longueur”, déclare Gérard Lavinay.

Le patron de Carrefour Belgique espère que le dialogue social sur le plan de restructuration débutera le plus vite possible. Un conseil
d’entreprise est prévu le mercredi 3 mars.

Gérard Lavinay souligne également que la direction et les cadres devront eux aussi faire des efforts. “La direction devra fournir les mêmes efforts que le personnel. Ceux-ci n’auront pas de hausse de salaire en 2010 et les bonus pour l’exercice 2009 seront réduits à presque rien”.

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