Cardio3 Biosciences veut lever au moins 21 millions d’euros sur Euronext Bruxelles et Paris

La souscription des actions de la société de biotechnologie wallonne, spécialisée dans le développement de thérapies cellulaires pour le traitement des maladies cardiaques, démarre ce vendredi. La fourchette de prix (entre 16,65 et 19 euros) valorise l’entreprise à plus de 100 millions d’euros.

Cardio3 Biosciences a confirmé jeudi matin son introduction en Bourse sur Euronext Bruxelles et Paris. L’offre de souscription propose un maximum de 1,3 million d’actions ordinaires nouvelles, à un prix compris dans une fourchette allant de 16,65 à 19 euros par action, ce qui valorise l’entreprise wallonne entre 100 et 120 millions d’euros. A titre d’indication, cela la situerait entre la capitalisation boursière de la société louvaniste TiGenix, également spécialisée dans les thérapies cellulaires, et celles de Galapagos et d’Ablynx.

L’opération démarre demain vendredi le 21 juin pour se clôturer le 3 juillet, sous réserve de clôture anticipée. La première cotation devrait, quant à elle, avoir lieu le vendredi 5 juillet.

Créée en 2007, la société basée à Mont-Saint-Guibert développe un traitement unique au monde de thérapie cellulaire (C-Cure) qui est destiné aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Celui-ci consiste, après avoir prélevé des cellules souches dans la moelle osseuse, à les reprogrammer et à les réinjecter dans le coeur du patient au moyen d’un cathéter afin de régénérer les tissus endommagés.

L’IPO doit permettre à la société de lever au minimum 21 millions d’euros. “Les fonds recueillis grâce à notre introduction en bourse nous permettront de mener à terme notre étude européenne de phase III de C-Cure, d’obtenir l’accord de la FDA pour le lancement de notre étude aux Etats-Unis, et de lancer des essais cliniques pour l’un de nos produits candidats, conçu pour le traitement de l’infarctus aigu du myocarde”, explique le docteur Christian Homsy, CEO de Cardio3 Biosciences.

La Région flamande souscrit massivement Le pari est osé pour la PME wallonne qui sera, si l’opération réussit, la première société à lever des fonds sur Euronext Bruxelles depuis 2009. Précisons que l’IPO de bpost, qui sera cotée dès demain à la Bourse de Bruxelles, était une opération de placement d’une partie des actions de l’actionnaire privé (CVC Capital) et non une augmentation de capital.

Mais Christian Homsy est confiant sur les chances de réussite de l’opération. “Deux investisseurs se sont d’ores et déjà engagés à investir 13,95 millions d’euros”, précise-t-il. Il s’agit entre autre du fonds public flamand PMV (ParticipatieMaatschappij Vlaanderen). “En échange des 9,5 millions que PMV investit, Cardio3 Biosciences s’est engagée à construire son unité de production en Flandre une fois que son produit sera prêt – en principe en 2016 – à être lancé sur le marché”, indique le CEO qui assure que le siège et la R&D de l’entreprise resteront en terres wallonnes. La SRIW, actionnaire existant, versera pour sa part 4,45 millions d’euros. Reste donc à lever 7 millions auprès des investisseurs institutionnels belges européens et aux Etats-Unis et des particuliers belges et français.

“L’IPO est une étape importante pour nous. Une fois cotée en Bourse, Cardio3 Biosciences aura plus de visibilité. Actuellement, notre notoriété scientifique n’est pas traduite dans l’environnement économique et financier”, conclut Christian Homsy.

Sandrine Vandendooren

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