Budget: “Le train des réformes est à nouveau sur les rails”

Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB. © Belga

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) estime mercredi que l’accord du gouvernement fédéral intervenu dans le cadre des exercices budgétaires 2018 et 2019 permettra de “renforcer l’entrepreneuriat, la croissance et l’emploi”.

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La FEB fait notamment référence à la réforme de l’impôt des sociétés, une plus grande dynamisation du marché du travail et à un renforcement du Pacte national d’investissement. L’organisation d’employeurs se dit “heureuse que le gouvernement Michel ait remis le train des réformes sur la bonne voie”.

“La consolidation budgétaire est une percée historique. La mise en oeuvre du tax-shift dans son intégralité et la baisse de l’impôt des sociétés sont cruciales pour attirer davantage d’investisseurs dans notre pays. (…) Ces réformes rendent envisageable une croissance structurelle de 2%”, souligne Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB.

Elle reste cependant vigilante. “Il faut examiner scrupuleusement si certaines avancées ne restent finalement pas lettre morte à cause de l’une ou l’autre modalité de procédure.”

“Le gouvernement lève à nouveau des obstacles à la création et au développement des PME”

L’UCM se réjouit pour sa part de la réduction prévue du taux d’imposition des PME à 20% sur une première tranche de bénéfices de 100.000 euros.

“C’est un réel progrès, même s’il faut attendre 2020”, commente l’UCM. La mesure est “de nature à renforcer la capitalisation et les capacités d’investissement des petites entreprises”.

Le rétablissement d’une période d’essai à l’embauche, avec un préavis ramené à une semaine durant les trois premiers mois, est aussi applaudi. En effet, les chefs de PME “ont besoin d’un droit à l’erreur lorsqu’ils engagent un nouveau collaborateur”.

“Dans un contexte budgétaire qui reste difficile, le gouvernement fédéral lève à nouveau des obstacles à la création et au développement des PME. C’est le bon choix pour permettre aux entrepreneurs de profiter d’une meilleure conjoncture, de créer des emplois et les moyens nécessaires à la solidarité”, note Pierre-Frédéric Nyst, président de l’UCM.

“Vers une économie plus compétitive”

De son côté, le Voka accueille avec une satisfaction non dissimulée les mesures annoncées par le gouvernement fédéral, et notamment la réforme touchant l’impôt des sociétés ou l’activation de l’épargne. “Aujourd’hui, le gouvernement prouve qu’il est à même de prendre d’importantes décisions et de remplir sa mission de redressement de l’économie et de créations d’emplois”, juge l’administrateur délégué du Voka, Hans Maertens.

La fédération patronale du nord du pays se demande toutefois si certaines mesures ne risquent pas de conduire à davantage de complexité fiscale ou de charges administratives.

“Favorable aux PME”

L’Unizo salue quant à elle en priorité la baisse du taux d’imposition pour les PME, qui passera à terme à 20%, et se dit “curieuse” de voir les mesures compensatoires qui seront prises.

L’organisation patronale flamande se réjouit encore de l’élargissement des flexi-jobs au commerce de détail, l’assouplissement du travail de nuit dans le secteur de l’e-commerce et la réduction à une semaine de la période de préavis durant les trois premiers mois du contrat de travail. “Cela équivaut en soi à une réintroduction de la période d’essai, ce que l’Unizo, avec d’autres organisations patronales, réclamait depuis longtemps déjà. Nous sommes ravis que le gouvernement ait pris ses responsabilités sur ce point.”

“Un vent frais sur les entreprises”

Agoria, la Fédération des entreprises de l’industrie technologique, est dans l’ensemble satisfaite de l’accord budgétaire, qui “souffle un vent frais sur les entreprises”, commente mercredi son administrateur délégué, Marc Lambotte. La réforme de l’impôt des sociétés est accueillie positivement.

La Fédération des entreprises de l’industrie technologique se réjouit aussi que le gouvernement élargisse le règlement d’Agoria en termes d’allongement de la carrière dans les secteurs des constructions métallique, mécanique et électrique à toutes les entreprises et qu’un coup de pouce supplémentaire soit donné au tax-shift pour renforcer le pouvoir d’achat et la compétitivité.

Agoria juge par ailleurs positif que la baisse de l’impôt des sociétés débute en même temps pour les grandes et petites entreprises. “Les PME et les grandes entreprises ont après tout besoin les unes des autres”, déclare Marc Lambotte. “Attirer les investisseurs reste très important pour le maintien de l’emploi et de la croissance du pays.”

Agoria salue enfin l’extension des possibilités de participation des travailleurs aux bénéfices des entreprises et “toutes les mesures qui améliorent la flexibilité du marché du travail”.

“Le gouvernement a opté pour plus de compétitivité”

Enfin, la Confédération Construction, organisation patronale du secteur pour la Belgique, s’est dite satisfaite. Le gouvernement prévoit notamment des mesures pour lutter contre le dumping social dans la construction, avec, entre autres, une réduction du coût du travail pour les employeurs du secteur dès 2018.

“Nous sommes satisfaits que le gouvernement ait opté pour plus de compétitivité, plus d’emploi et plus de cohésion sociale”, réagit Frederik Bronckaerts, contact presse de la Confédération Construction.

Il note que l’organisation patronale est demandeuse depuis plusieurs années d’une diminution des charges de travail afin de “restaurer le pouvoir concurrentiel du secteur et arrêter la destruction des emplois”.

M. Bronckaerts relève que le secteur de la construction reste porteur d’emploi. “L’an dernier, on comptait encore 200.000 employés dans la construction.”

La réduction des charges sera mise en oeuvre graduellement, de 2018 à 2020. “Il est essentiel que cette réduction effective prenne en compte les effets retour sur l’activité et, de ce fait, sur l’emploi et les finances publiques. Ceci, afin de rétablir aussi vite que possible les conditions d’une concurrence loyale sur les chantiers de construction”, souligne la Confédération dans un communiqué.

L’organisation patronale examine désormais en détail les mesures prises et restera attentive à leur application. “Nous sommes satisfaits de l’annonce des mesures mais nous verrons après comment cela évolue”, insiste Frederik Bronckaerts.

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