Brussels Airlines reprend les passagers de Thomas Cook

Bernard Gustin, CEO de Brussels Airlines, et Jan Dekeyser, Managing Director de Thomas Cook. © Belga

Le voyagiste Thomas Cook va cesser ses activités de transports aériens en Belgique. Brussels Airlines va rependre deux avions et 160 salariés, et espère gagner un million de passagers en plus.

Opération habille de Bernard Gustin, CEO de Brussels Airlines : il a négocié avec Thomas Cook la reprise de son activité aérienne, assurée jusqu’ici par une compagnie aérienne homonyme, sous immatriculation belge. “Nous ne reprenons pas la compagnie, mais deux avions et le personnel naviguant, et nous signons un contrat à long terme pour transporter des passagers” explique Bernard Gustin. Brussels Airlines pourrait ainsi transporter un million de passagers de plus par an en augmentant l’offre de loisir. Il en faisait voyager 7,7 millions en 2016 et a pour objectif d’arriver à 10 millions en 2018. Une bonne partie du chemin sera ainsi réalisée.

40 emplois en jeu, mais…

Thomas Cook est l’un des deux principaux voyagistes actifs en Belgique, avec TUI. Il gère une flotte de 5 avions, pour transporter une bonne partie de ses passagers, et avait déjà confié une partie du trafic à Brussels Airlines. Le TO a choisi d’arrêter totalement l’activité transport pour la confier à Brussels Airlines à partir de la saison d’hiver 2017/2018. Brussels Airlines ne reprend pas toute la flotte mais 2 avions, des Airbus A320, qui seront repeints, et 160 salariés, le personnel naviguant, pour opérer les nouveaux avions. “Pour le personnel au sol de Thomas Cook Airlines, c’est plus compliqué, car nous avons déjà les effectifs pour ces fonctions” regrette Bernard Gustin. Thomas Cook doit encore négocier les sort d’une quarantaine de personnes. Brussels Airlines ne s’engage pas à les reprendre mais pourrait peut-être en recruter certains. “Tout dépendra de la croissance, on pourrait imaginer engager des personne supplémentaires selon nos besoins” avance prudemment le CEO de Brussels Airlines.

De 20 à 40 destinations soleil

L’accord avec Thomas Cook illustre la stratégie de développement de l’offre de loisir, qui était historiquement faible. L’ancienne flotte de Brussels Airlines, qui comportait surtout des petits Avro (avions moyens à 4 réacteurs) n’était pas compétitive pour les destinations soleil et misait surtout sur les destinations business. Le coût par siège était un peu trop élevé face aux concurrents comme Ryanair ou Jetair Fly pour les vols vers la Méditerranée. “A mesure que nous avons intégré de avions plus grands, des Airbus A320, que nous avons fait des efforts de productivité, nous pouvons offrir des tarifs attractifs aux TO” continue Bernard Gustin. L’offre de destinations loisirs augmenter de 24 destinations. “Les fréquences vont aussi augmenter, nous allons par exemple passer de 2 vols hebdomadaires aux Canaries à un vol quotidien”. Brussels Airlines espère ainsi ajouter un million de passagers à la fois par l’apport des voyageurs Thomas Cook et par les nouveaux passagers attirés sur les nouvelles destinations. L’exécution de cet accord de partenariat dépend toutefois des discussions sociales que tiendra Thomas Cook avec son personnel.

Au passage, la Belgique perdra une compagnie aérienne, Thomas Cook Airlines Belgium. Mais elle en gagne une avec Air Belgium, qui devrait opérer cet été vers la Chine.

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