Brussels Airlines opte pour une stratégie agressive face à la concurrence

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Bernard Gustin, le CEO de Brussels Airlines, a présenté jeudi les neuf nouvelles destinations que la compagnie desservira pour la saison d’été. Il a également affiché la nouvelle stratégie pour laquelle l’entreprise a opté afin de défier la concurrence. Et même s’il n’a jamais cité son nom lors de sa présentation, c’est bien la compagnie low cost Ryanair qui se trouve dans son viseur.

“Quand la pression compétitive augmente, vous vous retrouvez face à deux options. Ou vous décidez de ne pas prendre part à la bataille et de réduire votre offre. Vous courez alors le risque de devenir insignifiant. Ou vous décidez de faire face à la concurrence et de vous battre.” C’est ainsi que Bernard Gustin a introduit la présentation de la nouvelle stratégie censée accélérer le développement de Brussels Airlines.

La compagnie belge a commencé par annoncer l’arrivée de neuf nouvelles destinations estivales et le renforcement de plusieurs routes déjà existantes. Aucune des villes desservies par ces lignes ne vient concurrencer directement Ryanair, qui opérera depuis Brussels Airport à partir du mois prochain, ou Vueling, qui a récemment annoncé un développement de son activité à partir de l’aéroport de la capitale.

Brussels Airlines a par contre choisi des destinations qui renforcent sa position de transporteur de loisir. De plus, elle ne supprime aucune ligne où elle entre en concurrence avec les transporteurs low cost.

Durant l’heure et demi de son exposé, Bernard Gustin ne citera jamais le nom de Ryanair. C’est pourtant de la compagnie irlandaise qu’il est le plus souvent question. “Nous n’avons pas peur de la concurrence, nous y sommes habitués et elle crée l’enthousiasme.”

Pour se démarquer de ses adversaires, la compagnie belge veut mettre le service au centre de sa stratégie. “Le service n’est pas un coût, c’est une approche, c’est une touche humaine.” A partir de cette “tradition”, comme la nomme Bernard Gustin, Brussels Airlines a développé quatre axes. L’entreprise doit d’abord demeurer compétitive en proposant les tarifs les plus bas possible. Elle propose ensuite une nouvelle gamme de produits qui se veulent plus personnels et a mis au point, parallèlement à Miles & More, un nouveau système de fidélisation de sa clientèle qui se concentre sur le voyage en Europe. Enfin, elle développe actuellement un nouveau site internet qui doit permettre de créer un lien étroit avec ses “invités”.

Brussels Airlines veut accorder un “traitement de faveur” à ses “invités”, terme utilisé par le patron de l’entreprise plutôt que ceux de clients ou voyageurs. Une terminologie qu’il assume complètement. “Quel que soit le prix payé, nous voulons traiter nos passagers comme nos invités.”

L’ambition affichée est de faire de Brussels Airlines “la compagnie la plus personnelle du marché, celle qui rassemble les gens, celle qui fait du voyage un plaisir”. Pour son patron, c’est le meilleur moyen de différencier son entreprise alors que la concurrence augmente dans un secteur où les coûts peuvent fortement varier selon le pays où les adversaires sont établis.

Bernard Gustin a enfin réaffirmé la volonté de Brussels Airlines de s’afficher comme le “transporteur national” belge. Faisant référence aux succès récents des Diables rouges et à l’engouement suscité par le festival de musique électronique Tomorrowland dans le monde, il a souligné la nécessité de mettre en avant l’identité belge de sa compagnie. “La Belgique a besoin d’un transporteur national fort. Nous avons des atouts qu’il faut exploiter. Il faut être fier de ce que nous faisons.”

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