Brussels Airlines bientôt basée à… Charleroi ?

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Le ministre Antoine verrait bien l’aéroport de Charleroi accueillir la compagnie Brussels Airlines, mécontente de son traitement fiscal dans la capitale. A ses yeux, cela représenterait 29 euros d’économie par passager.

André Antoine, ministre wallon en charge de la Politique aéroportuaire, propose à Brussels Airlines de s’établir à l’aéroport de Charleroi pour améliorer sa position concurrentielle. Interrogé jeudi matin au micro de Bel-RTL, le ministre régional a indiqué avoir envoyé une lettre au président du conseil d’administration de la compagnie aérienne, Etienne Davignon, l’invitant à venir établir ses avions sur l’aéroport carolo : “Cela représente 29 euros d’économie par passager !”

Brussels Airlines avait dénoncé la semaine dernière sa situation “intenable” face à la concurrence, notamment la compagnie à bas coût irlandaise Ryanair basée à Charleroi, qui paie ses cotisations sociales et ses impôts – moins élevés – en Irlande.

Le porte-parole de l’aéroport Brussels Airport avait abondé dans ce sens, pointant les “subsides” versés par la Région wallonne à l’aéroport de Charleroi. “Le gouvernement wallon donne 15 euros par passager à l’aéroport de Charleroi, avait dénoncé Jan Van der Cruysse. Cela fausse la concurrence.”

Délocalisation de Brussels Airlines : Etienne Davignon calme le jeu

Si Brussels Airlines n’envisage pas pour le moment de quitter la Belgique, la compagnie ne veut pas en arriver à cette action extrême, a déclaré mercredi Etienne Davignon dans plusieurs médias. “Je ne veux pas délocaliser le personnel naviguant”, a notamment précisé le président de la compagnie aérienne sur RTL.

Etienne Davignon a également indiqué qu’il avait manifesté cette volonté de ne pas quitter le pays dans une lettre adressée au gouvernement la semaine dernière.

Bernard Gustin, administrateur délégué de Brussels Airlines, avait indiqué mercredi matin que, si le gouvernement ne prenait pas rapidement des mesures fiscales particulières pour Brussels Airlines, l’entreprise devrait quitter le pays. Le président du conseil d’administration a cependant tenu à tempérer les propos de son CEO, précisant qu’une délocalisation n’était pas envisagée pour l’instant.

Les patrons de Brussels Airlines sont en revanche d’avis qu’il faut mettre fin à la distorsion de concurrence, avec Ryanair notamment. “Dans le secteur aérien, les compagnies paient leurs cotisations, leurs impôts, non pas là où elles ont leurs activités mais dans le lieu où elles sont installées, pour Ryanair en Irlande, pour d’autres compagnies en Inde ou en Suisse”, avait notamment expliqué la semaine dernière Etienne Davignon. Cette situation “crée une distorsion de concurrence très importante”.

Trends.be, avec Belga

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