Brink’s : “Etre considérés comme des bandits nous fait de la peine !”

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Selon Willem-Jan Candel, directeur commercial de Brink’s, pour les Pays-Bas et la Belgique, la direction a “tout essayé auprès des autorités et avec les syndicats pour sauver l’activité”. En vain. Au contraire, elle est désormais considérée comme “l’incarnation du capitalisme à l’américaine”…

Un mois après le début du conflit chez Brink’s, la société brise enfin le silence qui l’entourait. Willem-Jan Candel, directeur commercial pour les Pays-Bas et la Belgique, nommé porte-parole le temps de la “crise”, a en effet accepté de parler dans L’Echo.

Selon lui, Brink’s a “tout fait pour continuer l’activité” : “L’opinion nous considère comme des bandits, on dit que nous ne sommes que l’incarnation du capitalisme à l’américaine. Cela nous fait de la peine. Notre société existe depuis 151 ans, nous sommes cotés en Bourse, nous sommes respectables. Ces dernières années, nous avons tout fait pour essayer de garantir la continuité de nos activités en Belgique.”

“Nous sommes présentés comme une entreprise qui a organisé son départ du marché belge. C’est faux. On nous accuse d’avoir organisé tout cela pour nous débarrasser des employés à bon prix. Si nous voulions vraiment la faillite, il y avait d’autres moyens de l’obtenir !”

Selon le porte-parole, Brink’s souhaitait avant tout “garantir une saine concurrence entre les deux acteurs du marché. Notre concurrent évolue avec le statut d’ouvrier. Nous, pour des raisons historiques, nous exerçons nos activités sous le statut d’employé. Le statut ne nous dérange pas vraiment, nous voulons seulement que les deux principaux acteurs d’un même marché aient le même statut.”

“On a tout essayé auprès des autorités et avec les syndicats pour sauver l’activité : on en parlait depuis des années”, conclut le porte-parole en rappelant qu’entre 2006 et 2008, la société a investi 15,7 millions d’euros en Belgique.

Trends.be, avec Belga

Brink’s : le tribunal de commerce accepte la requête de cessation des activités

Le tribunal de commerce de Bruxelles a accepté jeudi la requête unilatérale des administrateurs provisoires de Brink’s de cessation des activités de Brink’s Diamond, a indiqué jeudi Manu Morais (Setca-Centre). Des huissiers ont été envoyés sur les sites de Brink’s pour interdire toute activité, a précisé le syndicat.

“Les administrateurs provisoires veulent, par cette démarche, prendre en mains l’ensemble des activités, explique Manu Morais. Nous avons demandé un délai rapide pour que les repreneurs potentiels se fassent connaître, notamment pour négocier le passif social. Les moyens financiers dont dispose actuellement la société devraient suffire, dans cette optique, pour éponger ce passif.”

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