Brink’s en faillite : le rival G4S sous haute surveillance

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Si Brink’s venait à disparaître, G4S deviendrait le seul transporteur de fonds actif en Belgique. Avec de sérieux risques pour sa clientèle. Le cabinet Van Quickenborne a donc décidé de le garder à l’oeil… tandis que, chez Brink’s, on prévoit de nouveau le chaos pour la semaine prochaine.

En raison de la menace de disparition de Brink’s Belgium, son concurrent G4S pourrait devenir le seul transporteur de fonds en Belgique. Conséquence : les autorités de la concurrence surveilleront davantage d’éventuels abus, a-t-on appris vendredi auprès du cabinet de Vincent Van Quickenborne, ministre pour l’Entreprise.

En raison de la menace de disparition de Brink’s Belgium, une situation de monopole risque de survenir à court terme pour G4S : “Ce n’est pas interdit mais les règles de la concurrence doivent être respectées”, a prévenu le cabinet Van Quickenborne.

Les autorités de la concurrence tiendront donc davantage G4S à l’oeil. Des abus pourraient se produire lors de la prise en compte de prix trop élevés, ou trop bas, afin de dissuader l’arrivée sur le marché de nouveaux concurrents. Autre exemple : l’imposition de contrats extrêmement longs.

Il ressort de contacts avec G4S que le cabinet du ministre “a totalement confiance dans le fait qu’il n’y aura pas d’abus de monopole”. Le cabinet a encore insisté sur le fait qu’il est favorable à davantage de concurrence.

Les syndicats ne croient toutefois pas à des contrôles supplémentaires : “Les banques souffriront sous les diktats de prix de G4S !”, craignent les syndicats.

Brink’s : la CSC craint de nouveau le chaos au sein du transporteur de fonds

Le scénario de distributeurs de billets vides et les problèmes de paiement des pensions menacent de se répéter dès la semaine prochaine, a affirmé vendredi Marc Geerinck, secrétaire de la CSC. Les activités du transporteur de fonds Brink’s seront alors à l’arrêt.

Après le retrait du repreneur Loomis, le curateur, qui sera désigné avec la faillite de Brink’s, devra constater qu’il y a suffisamment d’argent dans les caisses afin de poursuivre les activités, a prévenu Marc Geerinck. “Dans ce cas, le chaos qui s’était produit lors du conflit social au sein du transporteur de fonds risque de se reproduire”, selon le syndicaliste.

Lors du conflit social, les banques avaient été confrontées à des problèmes d’approvisionnement avec, comme conséquence, des distributeurs de billets vides. Les chaînes de supermarchés s’étaient retrouvées avec de trop grandes quantités de liquide. Les pensions n’avaient pu être payées. C’était de nouveau le cas aujourd’hui vendredi.

La CSC insiste sur le fait que cette menace de chaos n’est pas de la responsabilité du personnel, car le candidat repreneur Loomis s’est retiré en dernière minute. Visiblement, les Suédois exigent une garantie sur le chiffre d’affaires et la poursuite des contrats avec les banques avant de vouloir reprendre Brinks’s Belgium.

Trends.be, avec Belga

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