Brexit: “L’absence d’un système douanier viable (…) ferait des ravages”

© AFP/Daniel Leal-Olivas

Si le Royaume-Uni échoue à mettre en place un nouvel accord douanier à la date de sortie de l’Union européenne, prévue en mars 2019, les conséquences seront “catastrophiques”, prévient un rapport parlementaire publié mardi.

Après le départ du Royaume-uni de l’Union européenne, le nombre de déclarations de douanes que les services britanniques, le HM Revenue and Customs (HMRC), doivent traiter chaque année pourrait être multiplié par près de cinq passant de 55 millions à 255 millions, a indiqué le comité des comptes publics de la Chambre des communes.

Or, le HMRC ne dispose pas encore des fonds suffisants pour augmenter la capacité de son nouveau service de déclaration de douane (CDS), et ainsi faire face aux conséquences du Brexit, a averti le comité.

Le rapport souligne qu’ “il reste beaucoup à faire” pour mettre en place un système de déclaration de douane efficace dans les temps impartis et qu’il faut s’assurer que le HMRC dispose d’un financement suffisant d’ici décembre.

Ce serait “catastrophique” si le CDS n’était “pas prêt à temps et qu’il n’y ait pas de plan B”, prévient ce comité multipartite.

“L’absence d’un système douanier viable avant la sortie du Royaume-uni de l’Union européenne ferait des ravages pour les affaires, le commerce et la réputation internationale du Royaume-uni”, a ajouté la présidente de ce comité, la députée travailliste Meg Hillier, jugeant la situation “profondément inquiétante”.

“Ne pas agir maintenant a des implications financières et opérationnelles. Dans le meilleur des cas, le calendrier est serré”, souligne le rapport.

Un porte-parole du gouvernement a assuré mardi que “le service de déclaration en douane était en bonne voie pour être opérationnel en janvier 2019 et qu’il avait la capacité de gérer une augmentation significative des déclarations douanières à la frontière”.

Le gouvernement britannique souhaiterait un accord d’union douanière intérimaire d’environ deux ans avec l’UE après le Brexit, ce qui lui permettrait de continuer à bénéficier de ses dispositions tout en négociant ses propres accords commerciaux.

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