Bpost veut supprimer des centaines d’emplois d’ici 2020

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La direction de Bpost a annoncé jeudi, à l’occasion d’une réunion de la commission paritaire, vouloir supprimer plusieurs centaines d’emplois d’ici 2020 au sein de l’entreprise postale, en ayant notamment recours à la sous-traitance, a-t-on appris de sources syndicales.

Bpost a ainsi annoncé son intention de sous-traiter intégralement les activités de nettoyage et de restauration en 2020. Ces services emploient environ 350 personnes. Bpost entend toutefois limiter au maximum l’impact sur l’emploi de cette externalisation, en insistant dans le futur appel d’offre sur le recours au plus grand nombre possible de travailleurs.

En outre, l’emploi pourrait diminuer de 90 à maximum 130 équivalents temps plein au sein des contact centers, Bpost justifiant la mesure par un recours à l’avenir à de nouvelles technologies, lesquelles entraîneront “une réduction du nombre de contacts nécessitant l’intervention d’un collaborateur”. Ces changements sont liés avec la croissance soutenue du marché des paquets (+28% l’an dernier), dont les clients souhaitent recevoir leur colis le plus rapidement possible et posent de nombreuses questions à ce propos.

Enfin, Bpost veut limiter la durée d’encadrement des travailleurs contractuels par le “job mobility center”, une sorte de cellule de reconversion et de reclassement interne à l’entreprise publique. L’ampleur de cette limitation fera l’objet d’une négociation avec les syndicats. Actuellement, une trentaine de personnes sont accompagnées par cette cellule mais leur nombre risque d’augmenter avec les mesures annoncés ce jeudi par la direction.

Une porte-parole de Bpost a confirmé les intentions de l’entreprise postale mais souligne que la direction va maintenant se mettre autour de la table avec les représentants du personnel, “pour discuter d’un plan social”. La porte-parole souligne que Bpost est une entreprise en pleine transformation, “avec une forte baisse du courrier postal et une forte croissance du nombre de colis”. “Si nous voulons garantir l’emploi à l’avenir, nous devons agir maintenant”.

Dans une communication interne au personnel, Bpost évoque des mesures “pas faciles à prendre” mais “nécessaires pour l’avenir” de l’entreprise à long terme.

De source syndicale, on affirme par ailleurs que la direction a lancé la concertation visant à supprimer le service de collecte du samedi.

Une première réunion entre direction et syndicats serait prévue jeudi prochain.

La CSC confirme les actions de vendredi au sein du personnel de collecte

La CSC-Transcom a confirmé jeudi soir la tenue d’actions vendredi au sein du personnel de collecte de Bpost, après l’annonce par la direction de l’entreprise postale de mesures pouvant déboucher sur la suppression de plusieurs centaines d’emplois au cours des prochaines années.

Ces actions risquent de perturber fortement le service de collecte du courrier vendredi à Bruxelles et en Wallonie, selon Stéphane Daussaint, responsable général CSC-Transcom Postes. “Je ne sais pas si l’action se limitera au personnel de collecte ou si elle s’étendra au personnel concerné par les annonces de ce jour, voire au-delà”, a ajouté le responsable syndical, contacté par l’agence Belga.

Au cours d’une réunion de la commission paritaire, la direction de Bpost a annoncé jeudi son intention de sous-traiter intégralement les activités de nettoyage et de restauration en 2020. Ces services emploient environ 350 personnes.

En outre, l’emploi pourrait diminuer de 90 à maximum 130 équivalents temps plein au sein des contact centers.

Enfin, Bpost veut limiter la durée d’encadrement des travailleurs contractuels par le “job mobility center”, une sorte de cellule de reconversion et de reclassement interne à l’entreprise publique. Actuellement, une trentaine de personnes sont accompagnées par cette cellule mais leur nombre risque d’augmenter avec les mesures annoncés ce jeudi par la direction…

Selon Stéphane Daussaint, la direction a par ailleurs lancé la concertation visant à supprimer le service de collecte du samedi. Une telle suppression représenterait une diminution du service offert au citoyen, déplore le responsable syndical. “Imaginons que la dernière levée se fasse à 14h et qu’une personne dépose sa lettre vendredi à 15h. Cette lettre ne serait levée que le lundi, ce qui signifie une distribution au plus tôt le mardi, ce qui voudrait dire J+4”.

Outre l’action de vendredi, le syndicat chrétien réunira ses instances après le 1er mai pour voir quelles suites donner.

Du côté du syndicat socialiste, on déplore les annonces de Bpost mais on souligne qu’une négociation doit encore avoir lieu avec la direction. “Nous allons nous battre pour sauver un maximum d’emplois et pour recaser les personnes dont l’emploi serait supprimé”, annonce Jacques Lespagnard, responsable à la CGSP Poste. Le syndicat socialiste n’appelle pas à la grève, pour l’heure, mais d’éventuelles actions pourraient être couvertes.

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