bpost assure que bringr, son ‘Uber du colis’, ne met pas l’emploi en péril

© BELGA

La direction de bpost a assuré mardi matin, lors d’une réunion prévue de longue date avec les syndicats, que le lancement de la plateforme collaborative bringr pour l’expédition de biens ne mettait pas en péril l’emploi au sein de l’entreprise et que celle-ci était complémentaire à l’activité déjà existante.

La direction a en outre marqué sa volonté de reprendre le dialogue social et s’est engagée à tenter d’aboutir à un texte de pré-accord d’une convention collective de travail (CCT) avant la mi-juillet, ont indiqué les syndicats à l’agence Belga.

De nombreux problèmes quotidiens à l’entreprise ont été abordés lors de la réunion: absence de CCT, qualité et garantie de l’emploi, maintien du pouvoir d’achat, manque de personnel, fusion avortée avec PostNL, mesures gouvernementales, etc.

Les débats ont aussi porté sur le nouveau service bringr, qui sera testé à Anvers dans un premier temps. Selon la CGSP, en lançant cette plateforme, la direction prend les devants afin de garantir l’emploi au sein de bpost.

Même son de cloche au SLFP. “La direction dit que si elle n’agit pas de la sorte, quelqu’un d’autre le fera et l’entreprise perdra alors des parts de marché”, explique Marc De Mulder, le président national Poste du syndicat libéral. Celui-ci estime toutefois inacceptable que l’Europe et la Belgique autorisent de travailler dans de telles conditions, insistant sur l’absence de protection sociale et en cas d’accident pour les collaborateurs de bringr, qui n’auront de plus aucune certitude sur leurs revenus.

Du côté de la CSC Transcom, on se méfie des modifications que ce nouveau service va entraîner, à l’image de Uber, dans le secteur de la distribution des paquets. Mais on n’appelle toutefois pas à la grève vendredi pour cette raison spécifique. Une journée de grève nationale étant prévue à cette date, le syndicat chrétien n’exclut cependant pas des perturbations dans le service.

Partner Content