BMW envisage d’augmenter la production de sa voiture électrique

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Bonne nouvelle pour le difficile marché de la voiture électrique : le modèle lancé par BMW, la i3, remporte un succès qui dépasse les espérances de la marque. Plus de 8.000 exemplaires ont été réservés, dont quelques centaines en Belgique. La production pourrait augmenter.

La voiture électrique remporte un succès modéré. Cela n’a pas refroidi l’ardeur de BMW, qui a présenté son premier modèle électrique moderne avec le petite i3. Cette voiture, qui utilise beaucoup la fibre de carbone, semble avoir séduit le public. Le constructeur indique avoir reçu plus de 8.000 réservations, dont quelques centaines pour la Belgique.

Le directeur financier du groupe, Friedrich Eichiner, a indiqué à Amsterdam, lors d’une conférence de presse, que BMW envisage d’augmenter la production du modèle, fixée à 10.000 voitures pour 2014.

Le constructeur bavarois a, il est vrai, soigné la performance : la petite voiture promet une accélération de 0 à 100 km en 7,9 secondes et son moteur annonce 170 cv. Le modèle n’offre pas forcément une autonomie plus grande que celle des voitures électriques lancées récemment (de 130 km à 200 km selon le mode de conduite choisi).

Tirer les leçons des réticences des automobilistes Mais BMW semble avoir tiré la leçon du stress de l’autonomie, qui est un des principaux freins à l’achat. Le modèle est disponible en option avec un système de prolongateur d’autonomie, un petit moteur à essence, utilisé pour alimenter la batterie lorsqu’elle s’épuise. Il permet d’arriver à 300 km. Les réservations en Belgique portent en majorité sur des modèles dotés de ce prolongateur.

Le constructeur propose aussi plusieurs services en options, comme la possibilité de louer une voiture à carburant pour les longs trajets (pendant les vacances), ou une carte pour accéder à un réseau de bornes de rechargement, qui centralise la facture des pleins électriques.

“Le prix de la voiture a aussi surpris” dit Christophe Weerts, porte-parole de BMW Belgique. La voiture est commercialisée à un prix comparable aux voitures électriques du marché, à 35.500 euros (39.900 euros avec le dispositif d’extension d’autonomie). Ce n’est pas bon marché pour une voiture, mais à un tarif dans les eaux des prix de la voiture électrique moyenne. Le prix est, selon les pays, atténué par une fiscalité favorable ou un subside. La Belgique a supprimé l’aide fédérale mais a conservé, pour les voitures de société, l’amortissement à 120%.

Une bonne nouvelle pour le secteur Le bon accueil de la BMW électrique est une nouvelle rassurante pour le secteur. L’offre à base de batterie lithium-ion a touché le marché depuis deux ans, sans susciter un intérêt très marqué.

Le tandem Nissan-Renault, qui a investi 4 milliards d’euros dans ces véhicules, est le numéro un du marché, et n’a vendu que 68.000 modèles électriques l’an dernier. Il n’atteindra pas l’objectif de 1,5 million de voitures électriques qu’il s’était assigné pour 2016. BMW a investi plus de 2 milliards d’euros.

Robert van Apeldoorn

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