Bien-être au travail: sept travailleurs belges sur dix sont satisfaits

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Sept salariés sur dix dans le monde sont satisfaits quant au bien-être au travail, selon une enquête publiée jeudi. La Belgique est pile dans la moyenne, tandis que les Indiens sont les plus positifs (88%) et le Japon figure en queue de peloton (44%).

Les Belges sont 70% à se dire satisfaits, quatre points derrière leurs voisins allemands et avant l’Espagne (68%) et la France (67%), ressort-il de ce baromètre d’Edenred-Ipsos réalisé dans 15 pays auprès de 14.400 salariés.

L’étude a identifié dix points concourant au bien-être au travail, regroupés en trois domaines: le cadre de travail (équipement, définition des missions, équilibre entre vie privée et vie professionnelle), l’attention (considération de la part de sa hiérarchie, gestion des compétences) et l’émotion (plaisir à venir travailler le matin, intérêt pour son travail, confiance quant à son avenir professionnel). En Belgique, en France et en Allemagne, les trois piliers sont équilibrés, mais les travailleurs constatent un déficit d’attention de la part de leur hiérarchie.

Seuls 59% des Belges sont positifs à ce sujet, contre une moyenne de 66%. Plus spécifiquement, 62% des travailleurs belges se sentent considérés par leur hiérarchie (contre 71% en moyenne), et 56% estiment que leur hiérarchie se préoccupe de leurs compétences et de leur formation (contre 61% en moyenne).

Différences de générations

Les auteurs constatent par ailleurs des différences notables entre les générations en Belgique. Malgré un avenir parfois jugé sombre (allongement des carrières, exigences accrues…), la jeune génération est la plus positive. Trois quarts des 18-30 ans vont ainsi travailler avec plaisir, contre 60% dans les autres groupes. 72% des jeunes considèrent leur travail comme stimulant (pour la moitié chez les 45 ans et plus). Ils obtiennent également des meilleurs résultats quant à leur sentiment de valorisation par leurs supérieurs (68%).

Pour Herman Konings, psychologue cité dans le communiqué accompagnant l’étude, cette jeune génération “déborde d’énergie et d’ambition”. Les jeunes combinent plus facilement travail et vie privée: ils se chargent de leurs affaires personnelles au bureau et emportent des dossiers chez eux, analyse-t-il.

Dans le monde, interrogés sur les mesures qui impactent le plus le bien-être au travail, les salariés évoquent en premier lieu la “transmission et le renouvellement des compétences”, devant la gestion des fins de carrière et la flexibilité dans l’organisation du temps de travail. Dans les quatre pays où le bien-être au travail est le plus élevé (Inde, Mexique, Brésil, Chili), il est “fortement corrélé à la dimension émotion”, soulignent encore les auteurs de l’étude.

L’enquête a été réalisée en ligne en janvier auprès de 14.400 salariés dans 15 pays: Allemagne, Belgique, Brésil, Chili, Chine, Espagne, États-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Mexique, Pologne, Royaume-Uni et Turquie.

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