Barco vend sa division “Defense & Aerospace” à Esterline Corporation

Barco le CEO de Barco Eric Van Zele. © REUTERS

L’entreprise courtraisienne Barco, spécialisée dans les systèmes de visualisation, a trouvé un accord avec la société américaine Esterline Corporation pour la vente de sa division “Defense & Aerospace”. La vente, dans laquelle sont compris des actions et actifs, est évaluée à 150 millions d’euros, annonce Barco dans un communiqué.

“La transaction cadre dans la stratégie à long terme de Barco, qui veut rationaliser son portefeuille d’activités et renforcer ses activités clés”, souligne la société belge. L’opération devrait être clôturée au cours des trois à quatre prochains mois.

La division “Defense & Aerospace” de Barco est active sur le marché de la défense, de l’avionique, du contrôle du trafic aérien ainsi que sur le marché des formations et simulation. Elle dispose de bureaux aux Etats-Unis, en Asie et en Europe et emploie 600 personnes.

En 2013, la division avait enregistré des commandes pour 157 millions d’euros et réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros, rappelle Barco. L’EBITDA s’élevait à 20 millions d’euros.

La cotation de la société Barco avait été suspendue lundi matin sur Euronext.

Les syndicats sont mitigés par cette vente

Les syndicats étaient partagés lundi après l’annonce de la vente de la division “Defense & Aerospace” de Barco à Esterline Corporation. Ils se montrent satisfaits du fait que peu de changements auront lieu à court terme, mais s’inquiètent des projets à plus long terme du repreneur américain, a-t-on appris auprès de la FGTB et de la CSC.

Esterline ne reprendra pas seulement les activités et bâtiments de la division mais aussi les 600 travailleurs, dont 337 Belges. “Nous apprécions la volonté de la direction de Barco de ne pas seulement se concentrer sur la vente mais de s’inquiéter aussi du sort des travailleurs concernés. A court terme, l’impact de la reprise sera dès lors limité. En Belgique, il n’y aura aucun licenciement” sur le site de Courtrai, explique Dieter Maasschelein de la FGTB-Métal.

Mais selon les syndicats, la reprise soulève néanmoins des questions et de l’inquiétude parmi le personnel. Rien ne garantit en effet que l’entreprise Esterline poursuivra les activités belges sur le long terme. “Mais ce n’aurait pas non plus été le cas si Barco n’avait pas réalisé cette vente”, remarque Piet Decavele, de la CSC.

Ces derniers souhaitent rencontrer le plus vite possible la direction d’Esterline afin de discuter de sa vision d’avenir pour le site de Courtrai.

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