Aviapartner : la tension monte avec ses banques

© Image Globe/Herwig Vergult

Les banquiers d’Aviapartner souhaiteraient que la société renforce son bilan pour lui apporter un peu plus d’oxygène. Au coeur du dossier : les investissements limités dans le matériel et l’équipement. L’opérateur dément l’information du “Standaard”.

Les banques mettent la pression sur Aviapartner…

Aviapartner, opérateur important au sein de l’aéroport Brussels Airport, entretient de nouveau des relations tendues avec ses banquiers, qui souhaitent que la société renforce son bilan pour lui apporter un peu plus d’oxygène, rapporte samedi De Standaard.

Aviapartner avait connu d’importants soucis financiers en 2008. Un consortium de banques avait alors réduit la dette financière consolidée et de l’argent frais avait été injecté par les actionnaires. Ces dernières années, Aviapartner a tout fait pour améliorer ses résultats opérationnels, mais la marge de manoeuvre financière pour de nouveaux investissements dans le matériel et l’équipement reste limitée. Ce serait d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Aviapartner est resté sur la touche l’an dernier lors du renouvellement des licences à Zaventem.

L’avenir de l’entreprise est aujourd’hui incertain car l’investisseur britannique 3i ne montre guère plus d’enthousiasme à encore injecter de l’argent dans Aviapartner. 3i aurait ainsi demandé à la banque d’affaires Lazard d’étudier les pistes possibles pour renfocer le bilan de la société. Lazard semble être ouverte à plusieurs formules mais les candidats-investisseurs hésitent car ils s’interrogent sur les perspectives de rendement.

… qui rétorque : “Nous investissons dans nos équipements !”

“Il est incorrect de dire qu’Aviapartner n’a pas investi dans ses équipements”, a fait savoir samedi la société, en réaction à l’article du Standaard. En 2010 et en 2011, Aviapartner a dépensé chaque année plus de 15 millions d’euros pour acquérir du nouveau matériel dans les aéroports où le groupe est actif, soit trois fois plus que la moyenne des trois années précédentes, assure l’entreprise.

“Ces chiffres représentent environ 4 % par rapport au chiffre d’affaires, ce qui, à notre connaissance, est un taux plus élevé que celui de la plupart des grands groupes concurrents d’Aviapartner”, souligne la société dans un communiqué.

Quant à l’épineux dossier du renouvellement des licences à Zaventem, l’opérateur nie farouchement l’analyse du quotidien flamand : “Cette question de l’investissement ne fait pas l’objet d’une contestation ni d’un différend entre Brussels Airport (BAC) et Aviapartner dans le cadre du litige sur l’octroi de la licence à Zaventem. Les différends portent sur d’autres sujets juridiques.”

Par ailleurs, Aviapartner précise que ses relations avec “chacune des quatre banques qui participent, depuis 2005 ou avant, à son financement ont toujours été transparentes, fréquentes et constructives”.

Trends.be, avec Belga

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