Aspen licencie la moitié de ses travailleurs “dans des conditions scandaleuses”

Le site d'Aspen à Braine L'Alleud. © google street

Aspen licencie huit travailleurs sur les seize que compte son site de Braine-l’Alleud, annonce jeudi la CGSLB. Le groupe pharmaceutique “jette” ainsi les travailleurs transférés de chez GSK Pharma, sans état d’âme, trois ans à peine après le rachat de leur département, dénonce le syndicat libéral. Une réunion entre les personnes concernées et la direction et son avocat est prévue ce jeudi matin afin de négocier un départ plus respectueux.

En 2014, ces délégués médicaux d’une ancienne division de GSK Pharma avaient été transférés chez Aspen, sous couvert de la convention collective de travail 32bis. La division belge du groupe veut à présent les licencier “dans des conditions scandaleuses”, en leur payant le strict minimum légal, “bien loin des conditions auxquelles ils auraient pu prétendre chez GSK”, déplore la CGSLB.

“Du jamais vu dans le monde de la pharma!”, fustige-t-elle. L’entreprise a envoyé à ces travailleurs un courrier recommandé leur notifiant leur licenciement moyennant la prestation d’un délai de préavis, qui peut aller de 13 à 29 mois. “Mais son avocat a laissé sous-entendre que cela n’était pas nécessaire.

En fait, Aspen ne veut surtout plus voir ces personnes dans ses locaux à la fin juin”, explique Barbara Leduc, secrétaire permanente Brabant wallon du syndicat libéral. “La direction exerce un véritable chantage”, selon la représentante de la CGSLB. Elle pousse ainsi chaque travailleur licencié à signer une convention individuelle par laquelle il renonce à prester son préavis et à négocier des conditions de départ excédant le strict minimum légal tel qu’il est d’usage en cas de licenciement collectif.

“S’il refuse de signer ce document, on le menace de ne toucher qu’une indemnité légale de rupture et de ne pas lui laisser sa voiture de fonction.” L’entreprise pharmaceutique profite de l’absence d’organes sociaux au sein de l’entreprise pour licencier “ni vu, ni connu”, résume Mme Leduc. Les travailleurs sont révoltés et se sentent abusés, confie-t-elle. Unis, ceux-ci rencontreront ensemble la direction et son avocat ce jeudi matin afin de négocier leur départ de façon respectueuse.

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